Category Archives: Barbouillages (dessin)

Le psychopathe du mois

Même pour une élection d’octobre, ce brave sculpteur en herbe n’était à la base pas éligible pour endosser un poste de “monstre du mois” dans la colonne éphémère de droite.

Mais c’est grâce à cette vieille tradition obsolete de Halloween restée en odeur de sainteté sur ce blog qu’on lui a pourtant offert un rôle de premier ordre : Celui de premier psychopathe du mois de notre histoire !

C’est plus tard et un pas après l’autre, qu’on s’arrangera pour lui faire comprendre qu’il ne se sert pas du meilleur des outils disponibles pour sculpter des citrouilles.

Et on a aussi trouvé un arrangement avec le monstre du mois passé qui a accepté de rempiler pour un mois de plus ! C’est vraiment sympa de sa part !

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Le bélier

Résultat final d’une esquisse qui dormait depuis des semaines sur mon tableau d’affichage et qui a l’origine faisait partie de l’ébauche d’une histoire que j’avais l’intention d’écrire… ( Ca ne parlait pas d’assiéger une citadelle en enfonçant une porte )

Je lui trouve une dimension symbolique intéressante et c’est une illustration qui peut se prêter à de multiples interprétations. Et ma foi tant pis pour cette idée de texte qui m’avait laissé en panne d’inspiration. Elle germera peut-être plus tard et d’une autre manière.

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Le cancre du cours de solfège

C’était moi, le cancre du cours scolaire de solfège. C’était même mon premier sentiment dévastateur d’incompétence. Elle sentait la symphonie de mauvaises notes, cette galère !

En comparaison, l’effort surhumain qu’il m’était recommandé de fournir en matière de discipline semblait à ma portée et résoudre à la main des divisions complexes (dans l’optique de me préparer à mieux régner) restait une performance tout-à-fait accessible à mon niveau.

Mais alors, décoder au premier coup d’œil le placement vertical des notes emberlificotées dans tous ces fils, était un véritable calvaire pour moi. J’avais alors du prendre conscience dans la douleur, qu’il devait manquer un module crucial dans mon unité centrale ou alors qu’il n’avait pas été réglé comme du papier à musique avant ma sortie d’usine. Et visiblement, j’étais le naufragé solitaire de la salle de musique, le seul qui ramait. Des camarades, par exemple, envisageaient une carrière de virtuose de l’accordéon, se voyant volontiers lire des partitions en pompant de l’air, et tant qu’à faire en même temps, en remuant encore une bonne dizaine de doigts.

Le temps a passé et je n’ai jamais insisté pour tenter, malgré les revers subis, d’assimiler cette matière-là. Mais je me dis parfois encore qu’au prix de quelques efforts supplémentaires, ou dans de meilleures dispositions, j’aurais peut-être fini par savoir lire et même écrire de la musique. Même si je pense que ça restera un mystère…

Parce qu’entre-temps, j’ai repéré d’autres dysfonctionnement qui selon moi, relèvent du même module…

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La semaine prochaine, je vous expliquerai pourquoi je déconseille de débuter une carrière d’artiste-peintre à l’école avec une boite de gouache et donc comment réduire le risque de passer complétement à côté pour atterrir sans grande passion dans la filière des experts en divisons complexes…

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Bavardages indélicats dans une autre dimension

Je venais de m’installer sur une terrasse de restaurant quasi déserte et faisais face à l’océan. J’étais seul, loin de chez moi, à profiter d’une vue magnifique, avec l’intention prioritaire de combler une fringale devant une bonne assiette.

Après avoir passé ma commande, arrive un jeune couple venu s’attabler juste derrière mon dos. Ils étaient de ceux que j’appelle des “seuls au monde” : Ceux dont les discussions sont également destinées à tout le voisinage.

Je n’allais malheureusement plus pouvoir me laisser bercer par le bruit des vagues en attendant mon repas et espérais qu’ensuite, ce duo de bavards n’en gâcheraient pas toute la substance.

A ma grande surprise, ces deux inconnus semblaient me connaître sans me reconnaître et avaient une vision d’ensemble assez précise de certaines spécificités de mon existence. Et ils avaient un peu trop à mon goût pour des anonymes, cette capacité suspecte à se comporter en maîtres de mon destin ! Mon souci était surtout qu’ils y allaient cordialement de leurs opinions narquoises quand elles n’étaient pas carrément déplacées !

Une fois de plus, j’étais entré dans la quatrième dimension ! J’en suis un habitué et depuis que je le suis, je ne m’en lasse pas, à condition qu’il ne s’agisse pas d’un voyage sans retour.

S’agissait-il d’une rencontre imprévue due à un hasard malheureux ou avait-je été tracé et localisé par smartphone par un couple de comédiens participant à une vaste farce savamment orchestrée ?

Une fois encore, j’avais été saisi de cette curieuse impression que je n’avais que peu de maîtrise sur un scénario prédéfini par d’autres : le script de planification du déroulement de mon avenir.

Un doute subsistait néanmoins encore dans mon esprit et cette situation hors du commun ne m’a nullement coupé l’appétit. Ne me prétendant pas « unique au monde » au point de perdre tout sens des réalités, il restait toutefois possible que mon chemin de vie soit très similaire à celui d’un autre bipède évoluant sur place.

Je m’étais senti visé et même désigné dans leur conversation, mais c’était plus vraisemblablement cette autre personne, qui devait faire l’objet des leurs ragots indiscrets !

En tout cas, suite à cet épisode, j’avais définitivement intégré l’idée que ma géolocalisation pouvait être tracée en permanence et n’avais jamais hésité ensuite, à aller jusqu’à saboter les grandes lignes du script que les deux compères m’avaient (in)volontairement soufflé. Mais ça, c’était surtout parce qu’ils n’avaient pas été tendres avec moi au restaurant avec leurs présomptions et leurs commentaires désobligeants. Et puis, c’était aussi dans l’idée de ne laisser à personne, le contrôle des manettes qui dirigent ma destinée !

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Ces événements sont réels et datent d’il y a déjà quelques années. Et des épisodes de ce type là, j’en ai une longue liste en stock… Mais je ne les évoquerai pas tous ici. Je les conserve au frais dans la partie immergée de mon iceberg.

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Ce n’est que plus tard, en revisitant, en recoupant et en étudiant les scènes d’épisodes similaires de mon vécu, que j’ai enfin compris qu’il n’était pas du tout indiqué pour moi d’écouter des conversations qui ne se déroulent pas simultanément aussi dans mon champ visuel. Que ce type de situations pouvait m’ouvrir une porte vers une dimension d’ordre paranoïaque chargée d’hallucinations auditives. Et c’est en être conscient qui pourra permettre d’y échapper à l’avenir. Je sais aujourd’hui que je dois rester sur mes gardes avec tout ce qui est du domaine sonore. D’ailleurs c’est la radio qui peut me servir d’instrument de mesure pour me situer pour savoir dans quelle dimension je me trouve…

Je ne sais pas si ce genre de troubles est répandu. J’avais appris l’existence d’autres particularités cognitives étonnantes, mais encore jamais de celle-ci.

Liens vers des articles portant sur des sujets analogues :

Le Tétardosaure

C’est sur une plage discrète qu’un estivant aurait récement découvert le seul spécimen fossilisé connu à ce jour du “Tétardosaure“. Il s’agirait d’une créature à l’aise en milieu aquatique qu’on peut qualifier de préhistorique, ayant vécu à l’ère du Crétacé supérieur.

Selon les paléonto-spécistes, il s’agirait bien ici d’une bête curieuse encore au stade semi-larvaire. Probablement l’un des premiers spécimens de pré-amphibiens dont les évolutions actuelles sont plus connues sous la dénomination de “princes charmants“. Les pattes postérieures de cet aspirant crapaud vilain mais charmant, n’apparaissaient que beaucoup plus tard à un stade ultérieur de son développement, entre sa puissante queue natatoire et ses vigoureux membres antérieurs palmés.

Ces bestioles semblent avoir été inventées par dame nature, avec l’intention de favoriser un accès rapide de cette espèce à leur processus de reproduction.

Ce n’est qu’une fois biologiquement paralysé par simple contact salivaire sur des écailles sensitives situées entre ses deux globes oculaires que l’animal se métamorphosait sous les yeux de sa proie, en n’importe quelle autre créature irrésistible, faisant preuve d’une faculté d’adaptation inégalée à ce jour.

C’était peut-être un autre de ces projets un peu foldingue imaginés par dame nature qui aurait malheureusement fini par capoter, à la suite d’une pluie de météorites suivie d’une ère glaciaire qui n’était pas prévue au programme.

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Un délire paléontologique en cours de finalisation. 

Une petite raillerie intersidérale

Comme ça fait déjà un bout de temps qu’ils sont passés du format soucoupe au format dragée tic-tac, j’ai pensé qu’il était temps de remettre notre fusée au milieu du village…

De toute évidence, nous accusons un certain retard technologique. Mais peut-être qu’on fait quelque chose de faux à la base ?

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Wowowow, du calme, mon précieux !

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Réalisé hier sur le principe du “dessin automatique“. Je n’ai plus souvenir du chemin qui m’avait conduit à ce résultat. N’en reste que quelques interprétations concrètes possibles qui m’étaient passées par la tête sur le moment, pendant le voyage de la tentative d’évasion.

Une piste d’interprétation :

Le sméagol se trouve dans une situation inconfortable et il en a perdu le contrôle. Et pourtant il continue de s’accrocher avec acharnement, parce que c’est ce qu’il possède de plus précieux… Il y a des hauts et des bas qui lui fichent le tournis.

En même temps, il va devoir tenir bon jusqu’à ce que la situation revienne à la normale !

Le principe du “dessin automatique“, c’est-à-dire dessiner ce qui vient et progressivement voir ce que ça pourrait donner est une forme d’exutoire particulièrement efficace chez moi. Parfois même plus que la méthode de “l’écriture automatique“.

Si je l’écris quand même aussi, c’est pour que ce soit durablement imprimé dans ma tête.

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L’oignon qui pleure

Ah l’oignon ! On pourrait penser qu’il est particulièrement prédestiné à fondre en larmes ! Surtout qu’il est destiné à être coupé en rondelles ou haché menu sans pitié. Pauvre légume !

C’est une question d’interprétation. Une vision toute personnelle des choses.

Il y a un bonne vingtaine d’années, on m’avait annoncé que je faisais du délire interprétatif. Je l’avais remarqué, mais ne savais pas ce que c’était. Surtout que c’était réglé sur la puissance maximale avec overdrive. Alors ça m’avait conduit à aller consulter pour voir si c’était réparable…

Je n’ai naturellement ensuite pas eu d’autre choix que d’apprendre à maîtriser ou à contourner ce problème. A éviter les raccourcis, à faire du tri sélectif et à remettre en question la moindre de mes interprétations. Et mes observations m’ont permis de constater que les erreurs d’interprétation et les spéculations étaient monnaie courante chez les autres aussi. Et parfois c’est amusant, parfois c’est embarrassant… Et s’il vous prenait la mauvaise idée de vouloir jouer avec mes difficultés d’interprétation, il se peut que je réagisse assez mal à votre encontre… Attention réflexe défensif inside, selon seuil de tolérance du jour !

Pour ma part, je pars du principe qu’avec le soutien actif de mon imagination, j’en fait simplement plus que la moyenne et que je dispose assez souvent d’un gros bouquet d’interprétations allant d’une version potentiellement évidente jusqu’à son exact contraire. Je retiens la plus plausible tout en laissant planer un doute sur mon choix. Parfois ça se bouscule un peu lors de l’épreuve de sélection. Parfois le résultat s’inverse complétement, mais plus tard. Pour une éventuelle décision d’un retour à la version d’origine… J’appelle ça “des inversions”. Et tout cela dépend encore de la position momentanée du curseur.

Aujourd’hui, je peux aussi les apprécier mes troubles de l’interprétation. Parce que je les trouve drôles, absurdes, inattendus, inspirants etc… Et je peux comprendre que parfois pour les autres, ça doit être chiant, embarrassant, agaçant, consternant etc…

Pour en revenir à mon oignon qui sanglote, sachez qu’il n’est pas triste : Il pleure de joie !

Hier, je suis allé faire quelques courses de l’autre côté de la frontière et en revenant, la douanière m’a demandé si j’avais quelque chose à déclarer. Je lui ai affirmé que non. Alors elle m’a demandé ce que j’avais acheté… En tentant péniblement d’énumérer mes achats, c’est à l’oignon que j’ai pensé en premier : Une rareté j’imagine, de déclarer un oignon jaune tout ce qu’il y a de plus légal à l’importation. Ça a tellement touché mon bulbe adopté que je le place en tête de liste, qu’il en a pleuré à chaudes larmes…

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