Category Archives: Traficotages

Le clone augmenté

Le new Dr. Bunsen (métamorphosé) et son assistant, le brave Beaker

– Tadaaan ! Qu’en dis-tu mon brave ? Clonage et transplantation réussis, non ? Toute la fringance du jouvenceau supervisée par la virtuosité d’un cerveau de boomer ! Vitalité, vigueur, zéro bobos + expérience, sagesse et neuroplasticité… Haaa ! Je me sens au top là !

– Vous m’inquiétez Docteur… Avez-vous suffisamment bien évalué les risques de rejet du greffon par le sujet ? (en l’occurrence le nouveau vous). Il me paraît quand même passablement agité ce clone …

– Mé-ouééé, y a pas de lézard ! Les paramètres du donneur (en l’occurrence l’ancien moi) indiquaient une limite supérieure de ressentis en âge de vingt-cinq ans… Il y avait compatibilité totale ! Bon allez, maintenant essaie de positiver mon brave ! Et ce soir c’est moi qui régale : Nous sommes de sortie et je sens qu’on est bien partis pour fêter ça jusqu’au petit matin !

>.<

Docteur Maboul et Mister Patient Zéro

De droite à gauche : Le Dr. Bunsen Honeydew et le brave Beaker

Ce chercheur scientifique et son assistant-cobaye font ici partie de mes principales inspirations.

Dans notre laboratoire secret, je suis une incarnation des deux personnages dans un seul et même corps : Je suis un savant souffre-douleur hybride et autodidacte : Le Docteur Maboul et Mister Patient Zéro.

Notez que cette approche composite ne comporte pas que des désavantages !

Mes prédispositions étiques m’interdisent, même au nom de la science, de “martyriser” un autre bras droit que le mien et mon laborantin se porte toujours volontaire pour épargner tout organisme biologique concurrent, comme par exemple des souris blanches.

Depuis des lustres, notre tandem travaille d’arrache-pied pour survivre en un seul morceau dans ce coupe-gorge qui nous sert de jungle des temps modernes. Nous n’auront jamais de prix Nobel parce que nous, les mondanités, on s’en tamponne l’incubateur. (Surtout lui)

En ce moment, nous travaillons sur un principe actif de lifting du cerveau. Le but final étant de l’alléger de toutes ces fonctions obsolètes, héritées de l’époque des chasseurs-cueilleurs…

>.<

La gargouille et la citrouille

Prigouille-la-gargouille en avait tellement gros sur la citrouille, qu’il s’en allât chercher des embrouilles et foutre une sacrée trouille à Poutouille-la-fripouille.

C’est exaspéré par quelques chatouilles, que Prigouille partit en patrouille avec sa clique de pedzouilles prête à répandre à tous vents la bafouille de leurs brouilles. Mais il dût rentrer bredouille de sa petite vadrouille après que Loukouille-l’andouille se portât volontaire pour entrer dans la magouille. Et tout cela, pendant que Poutouille-la-fripouille dérouille et que Chogouille-l’arsouille, patauge encore et toujours dans la patouille. Loukouille se chargea de convaincre Prigouille-la-gargouille d’arrêter de faire son casse-couilles, de ne pas vider plus de douilles dans des dépouilles et d’éviter de vouloir se prendre pour Ratatouille en trempant sa nouille dans leur grosse tambouille.

Et c’est un peu comme par magie, qu’aux douze coups de minuit, toute cette merdouille se changea en citrouille et que put reprendre le chant des grenouilles dans les abords marécageux de la grande gouille.

>…<

Un conte en ouilles, inspiré de faits, romancés dans le but d’en accroître l’expérience des auteurs et des lecteurs.

>.<

Les flûtes au fromage

La plupart du temps, à l’heure de l’apéro en réunion familiale, il reste préférable d’éviter d’aborder des sujets politiques ou religieux.

C’est la règle d’Or, si l’on souhaite maintenir intacte l’entente cordiale au sein de la troupe, au moins jusqu’à ce que soit franchie la ligne d’arrivée de l’étape du passage à table.

Entre deux lampées d’un délicieux élixir liquoreux offert par la maison, nous philosophons donc volontiers à propos de chips ou de flûtes, quand nous ne nous égarons pas rien qu’un instant sur quelques rivalités de préférences, entre friandises sucrées et amuse-gueules salés.

Ce jour-là, nous avions tôt eu fait de constituer une unanimité solide autour du sujet des chips. Elles ne furent l’objet d’aucun point de désaccord au sein de notre assemblée.

Par contre, au moment de l’inspection des flûtes, une rumeur se propageât comme une trainée de poudre : La confiserie examinée serait aromatisée au fromage !

Comme toujours, chaque invité et membre de l’assistance, pris naturellement la peine de se soumettre à sa séance de dégustation, dans le but de vider son sac de grains de sel, avant que la toute dernière miette de l’amuse-bouche décortiqué, ne fusse engloutie à jamais.

Prélude pour une Dégustation :

– Eh bien, si vraiment, elles sont “au fromage” ces flûtes, ne serait-il opportun dans ce cas, de nous dévoiler lequel ? Ca manque cruellement de transparence tout ça, c’est louche.

– Mmm.. Je peux confirmer qu’elles ont un arrière-goût plutôt bizarre, ces flûtes… Mais c’est peut être parce que de manière générale, je ne suis déjà pas très fromage à la base !

– Alors moi je ne vois absolument aucune trace de fromage dans ce produit. C’est du grand n’importe quoi ! On s’est une fois encore fait rouler dans la farine !

– Vous ne trouvez pas que la seule question à nous poser, c’est quelles ont été les raisons suspectes qui ont pu pousser l’industrie agroalimentaire à glisser du fromage dans des flûtes au beurre et au sel ! Surtout qu’il est de notoriété publique qu’une majorité de consommateurs lambda n’ont même jamais pensé à ne rien demander de tel ?

-Comment cela ? Elles ne sont pas bio ces biscottes apéritives ? Alors, désolé mais ce sera sans moi : Je préfère repartir sur des valeurs sûres. Comme par exemple les chips !

-Pour moi c’est évident : Le seul but du département marketing agressif de cette marque du côté obscur, était de positionner ce produit en concurrence sur le marché des cubes de fromages d’apéritif ! Mais nous ne sommes évidement pas dupes !

Symphonie pour un Packaging :

– Haha ! Non mais visez moi un peu la tronche de cette meule de fromage sur cette illustration ! Ca ne peut pas faire sérieux. On est bien d’accord non ? Ah bon ?

– En effet ! Ce n’est pas le morceau de frometon le plus appétissant du siècle. On n’est clairement pas sur du haut de gamme dans le segment des produits laitiers transformés !

Ballade pour une Partition d’Ingrédients :

– Non mais regardez ! Il est écrit que ce produit est à base de fromage en poudre ! C’est révélateur de ces pratiques qui sont de l’ordre du recyclage industriel d’excédents de trous de fromage hors calibre ça !

– Ha et regardez moi ça : Il est inscrit presque noir sur blanc et en tout petit caractères que ça peut contenir des traces résiduelles de pamplemousse ou de cacao… Ouais ! Tout ça c’est un peu la loterie en fait !

Oratorio pour une Galette Finale :

– Si elles n’ont pas franchement un goût de fromage ces flûtes, c’est parce que le jour ou elles ont été produites, le mage sensé effectuer son habituelle procession en longeant la ligne de production avec sa meule de fromage à bout de bras était en congé maladie …

– Bon, écoutez vous tous ! Nous n’allons plus tarder à passer à table ! Et je peux vous annoncer que je nourris l’espoir que vous adorerez la délicieuse quiche au fenouil qui nous attend au moment de notre grande célébration du dessert… Quelque chose me dit que cette expérience inédite risque de vous plaire !

>.<

La souris qui me souriait

J’avais remarqué que mon mulot commençait à montrer des signes de faiblesse et puis, l’autre jour, alors que je l’avais emmené en voyage dans ma sacoche, c’est de retour sur son coin de tapis, que je l’ai trouvé… en toute petite forme … j’irais même jusqu’à dire … un peu agonisant…

Évidement j’ai commencé par suspecter une défaillance de mon système d’exploitation, mais non. Alors j’ai tout tenté pour le ramener à la vie… En ronchonnant intérieurement, que tout devrait être réparable en quelques clics, que notre société de consommation nous engloutira tous sous des montagnes de déchets et aussi, en maudissant les égarements de l’obsolescence programmée etc… etc…

Malheureusement, son état de santé ne s’étant toujours pas amélioré après un jour de congé-maladie, j’ai du me résoudre à aller en adopter un autre. Et cette fois, j’ai opté pour une jolie petite souris toute fringante destinée à aller très loin…

Et je dois reconnaître qu’aujourd’hui, je clique et je roule juste pour le plaisir !

Parce que j’ai vite compris rien qu’au ressenti, que mon bon vieux mulot m’avait rendu de fiers services durant de nombreuses années et qu’il méritait sa retraite. Je suppose même qu’à l’heure qu’il est, il doit être monté dans le cloud

>.<

Le syndrome de la page verte

C’est un peu l’équivalent du syndrome de la page blanche : le blocage que peuvent connaître des écrivains ou d’autres artistes, pour débuter ou poursuivre leur œuvre.

J’ai adapté ce concept à notre inquiétante incapacité en tant qu’espèce et sociétés, à faire face avec efficacité aux défis écologiques et climatiques auquel nous devons faire face.

Pour l’heure, ce n’est encore qu’une vignette de petit format et je n’ai pour le moment rien trouvé d’autre à glisser dessus que ce grand point d’interrogation et cette ligne rouge à ne pas dépasser.

Si j’exclus le greenwashing et d’autres formes d’hypocrisies verdâtres, je vois bien dans les divers médias, qu’il existe déjà ici et là de bonnes intentions et d’excellentes idées pour trouver plus d’inspiration et écrire l’histoire…

>.<

Profondément optimiste

C’est mon optimiste qui est le plus fort ! Mon pessimiste ne fait pas vraiment le poids !

Mon optimiste l’est peut-être même un peu trop ! Il est du genre très confiant. C’est un curieux et un passionné. Parfois excessif, un peu trop insouciant et téméraire peut-être aussi. Mais avec un petit côté piquant et philosophe.

Et je ne peux pas dire que mon pessimiste ne le soit pas assez ! Il est tellement sceptique et méfiant. Il m’arrive de penser qu’il ne croit même pas en lui-même. Au point d’être défaitiste d’entrée de jeu lorsqu’il s’agirait pour lui de devoir faire face à mon optimiste.

Mais il arrive que mon optimiste soit un peu anesthésié lorsqu’il a été malmené sur ses points faibles. Que mon pessimiste en profite pour occuper tout l’espace, pour se lâcher et faire son catastrophiste. C’est là que mon optimiste reste en retrait et laisse mon pessimiste exprimer toutes ses inquiétudes jusqu’à ce que ce dernier retrouve son calme et se fasse à nouveau un peu oublier…

Mon optimiste l’est tellement, qu’il pense vraiment être en mesure de rendre mon pessimiste plus optimiste !

>.<

Mon optimiste vs. mon pessimiste

>.<

Le vrai du faux

Je pense qu’il va me falloir une assistance qui m’aiderait à mieux distinguer le vrai du faux.

Quelque chose comme une bonne paire de lunettes, qui corrigerait le flou qui se trouve entre les deux.

Un dispositif qui pourrait me confirmer que ce que j’ai estimé être vrai l’est bel et bien.

Un filtre qui séparerait plus efficacement l’authentique, le véridique, l’irréfutable, le tangible et le sincère de toutes chimères et autres pépins du fruit de mon imagination.  

Un ressort qui saurait me rappeler avec souplesse que ce qui parait incroyable n’est pas forcément faux par défaut.

Un épurateur dont la compétence serait d’écarter en finesse le moindre doute.

Et aussi un adoucisseur de contradictions.

Tout ceci monté dans un coffre solide étanche et sûr, pour mieux traverser des orages de remises en question…

>.<

Un article qui décrit ce qui aurait au départ du devenir 
un dessin ou un croquis, mais rien de convaincant n'a 
pris forme. Je voulais illustrer une sorte de "machinerie" 
complexe symbolisant ma capacité naturelle à distinguer 
le vrai du faux qui doute et qui redoute...

Le demi privilège de la vache zébrée

Hier en surfant sur internet, je suis tombé sur deux publications qui m’ont interpelé.

L’une relatait une expérience scientifique récente réalisée sur des bovins. Dans leur étude, des experts s’étant inspirés de la technique de camouflage des zèbres en sont arrivés à la conclusion que si on peignait des rayures verticales sur les flancs des vaches, on pourrait les soulager de près de 50% des piqures d’insectes qu’elles seraient appelées à endurer sans cet effet d’optique protecteur. Selon les chercheurs, ces rayures verticales rendent ces proies moins appétissantes aux yeux des moustiques femelle assoiffées de sang. Ce serait sans doute parce qu’elles ont généralement une préférence pour les zébrures horizontales à défaut d’un motif chamarré ou uni. L’être humain dans sa nature profonde, n’aimant pas trop non plus se faire piquer son steak, on pourrait donc bien voir cette adaptation pigmentaire se répandre rapidement à plus large échelle. D’autre développements de portée similaire seraient actuellement en cours dans les laboratoires de recherche de certains fabricants de pyjamas.

>.<

L’autre publication montrait un vampire, également de sexe féminin, s’élancer avec grande vitesse et agilité pour se jeter sur une proie en mouvement. Il s’agissait d’un zèbre qui n’a pas été en mesure d’échapper à l’emprise fatale de la vilaine. Lorsque mère nature avait créé le zèbre, elle en avait profité pour inventer cet ingénieux et fort décoratif trompe l’œil pour moustiques. Mais elle en avait aussi sous-estimé l’inefficacité en cas d’attaque de vampire. Des chercheurs ont alors entrepris une étude expérimentale, en modifiant le pelage d’un troupeau de zèbres. Ils leur ont peint une série de crucifix sur les flancs. Leur but étant à terme de créer une espèce hybride, conçue pour augmenter leur capacité à se soustraire aux appétences des multiples prédateurs sanguinaires du monde moderne.

🙂 >.< 🙂

En ce moment, je fais beaucoup de choses sérieuses ! 
Alors, c'était bon de lâcher un peu les chevaux et les 
zèbres. Pas question pour moi de les laisser croupir 
derrière des barreaux !