Troisième membre d’une troupe qui en comptera cinq, peut-être même six.
Au sein de la confrérie, il est le manager de tout ce qui touche à l’aspect visuel des choses. Il en est le visionnaire et celui qui gère l’image du groupe. Il garde toujours un œil sur tout, même s’il n’est pas opposé à un petit clin d’œil ici ou là.
Il est un observateur aguerri et rien ne semble lui échapper. Il aime se régaler de couleurs, de contrastes, de luminosités, d’expressions visuelles, de reliefs et de textures.
Il porte le numéro 3, un détail qui n’est pas prépondérant. Il m’a prévenu que son œil averti pourrait difficilement accepter qu’il fasse pâle figure aux côtés de ses compagnons.
Deuxième membre d’un groupe qui en comptera cinq, peut-être même six.
Il est branché en permanence sur les fréquences sonores. Au sein de la troupe, il est celui qui est toujours à l’écoute et qui occupe le rôle de l’ingénieur du son.
Il se dévoue entièrement et de manière compulsive aux vibrations qu’il perçoit dans l’environnement. Il est particulièrement sensible aux voix, aux harmonies, aux rythmes et aux bruissements de la nature.
Il porte le numéro 2, mais ce détail n’a pas d’importance. Avec son style unique, il se démarquait de ses compagnons. J’ai pensé que nous allions bien nous entendre.
Premier membre d’un groupe qui en comptera cinq, peut-être même six.
Son truc à lui, c’est la langue. Au sein de cette troupe, c’est lui qui se charge de l’analyse des saveurs, de la reconnaissance des arômes etc… Son addiction est d’ordre alimentaire : c’est le sucré, le salé, l’acide, l’amer et le glutamate.
C’est le hasard qui a voulu qu’il porte le numéro 1. C’était simplement lui qui avait la dégaine la plus sympathique de toute la bande. Alors j’en ai profité pour le charger de me transmettre le goût de poursuivre cette petite expérience…
En principe, je devrais pouvoir à terme tous les réunir sur une photo de famille accompagnée d’une explication d’où je voulais en venir…
Il y a quelques temps, nous avions reçu la visite surprise d’un gros délire.
N’avait-il simplement pas remarqué le panneau à l’entrée ? A l’accueil, nous lui avons fait remarquer qu’il s’était probablement trompé d’adresse : Qu’en ces lieux, nous étions spécialisés dans les petits délires. Et que par ailleurs, nous ne disposions pas des infrastructures nécessaires pour aborder des gros délires en toute sérénité.
Mais selon lui, il était bien à l’endroit qu’il avait choisi et n’avait pas l’intention de s’en aller. Il se déclarait vivement intéressé à inspecter l’endroit et très enclin à y vivre pleinement son aventure. Alors nous lui avons demandé de se faire le plus petit possible dans son coin…
Mais au lieu de se faire de plus en plus discret, il s’est installé durablement et prenait de plus en plus de place. Il empêchait nos idées de circuler librement. A lui seul, il bloquait l’émergence de petits délires raisonnables et faciles à vivre. De plus, il devenait de plus en plus gourmand en ressources cognitives. Il virait même à l’obsession. Il n’y en avait presque plus que pour lui !
Et nous savions par expérience que si nous acceptions de faire une seule exception pour lui, nous risquerions d’ouvrir la porte à toutes sortes de gros délires !
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Mais alors que faire de lui ?
Devions-nous le débiter en plusieurs tranches de petits délires d’un calibre acceptable ?
Lui mettre la pression en le sommant de se mettre en conformité avec nos idées dans les plus brefs délais, tout en lui faisant miroiter l’opportunité d’une prochaine réévaluation de son cas ?
Ou alors simplement, tous nous offrir des vacances ! En lui laissant les clés de la boîte crânienne et en le laissant se débrouiller seul. En spéculant sur l’idée qu’un manque d’attention de notre part finirait peut-être par l’atténuer jusqu’à qu’il n’en reste qu’un petit délire comme les autres….
C’est à ce moment-là, qu’un petit délire un peu teigneux et agacé a pris la parole. Il a clamé haut et fort qu’à son avis, le temps des courbettes et des petites politesses était à présent révolu ! Et il s’est même porté volontaire pour être le premier à aller lui botter le cul…
Il était une fois, un lointain endroit dont la localisation exacte avait été gardée secrète. Il était situé très à l’écart de toute civilisation humaine et sa principale raison d’être, était de contribuer à la préservation de la biodiversité sur la planète. C’était une grande oasis naturelle, qui avait la particularité… d’être un peu particulière !
Un beau jour, dans ce coin de paradis au décor luxuriant et bucolique, devait se tenir l’élection d’un candidat au poste de conservateur en chef. Un mandat à durée limitée qui était à repourvoir.
Et c’est à cette occasion, que s’étaient réunis les délégués de toutes les espèces vivant dans cet espace de nature protégée. Pour que chacun d’entre eux, puisse approcher les différents candidats qui s’étaient déclarés volontaires et motivés à remplir cette honorable fonction ! Ainsi était aussi offerte aux électeurs, la possibilité de voir ce qu’ils avaient dans le ventre, de se forger une idée précise quant à leurs véritables compétences et d’influencer leur choix en faveur du postulant au profil le plus prometteur et aussi le plus apte à œuvrer pour le bien de tous.
Lors de ce grand rassemblement, on avait notamment pu noter la présence de :
l’ours (dont personne n’avait encore osé vendre la peau, sans d’abord imaginer devoir lui passer sur le corpspour cela)
du gros poisson (qui, végétarien de naissance, n’en avait encore jamais mangé de plus petit que lui)
du bœuf (qui affichait une certaine fiertéque personne n’avait encore essayé de le planquer derrière une charrueà la con)
de l’hirondelle (qui déclarait ouvertement, au risque de déplaire, qu’en réalité elle avait déjà plusieurs printemps à son actif)
de l’âne (qui n’avait encore jamais chié la moindre pièce d’or, mais qui évitait aussi de nous en chier une pendule)
du rat (qui n’avait pas le pied marin et qui de ce fait n’avait encore jamais dû quitter de navire dans la précipitationet qui n’en avait aucunement honte)
du chien (qui disait volontiers ne pas être le genre de casse-couille à devoir se manifester au passage de chaque caravane)
du chat (qui ne cachait pas de n’avoir jamais été gris, pas même les nuits sans lune)
du serpent (qui à l’entendre n’aurait jamais été assez con même bourré comme un sac à main, pour vouloir de se mordre la queue)
du corbeau (qui prétendait savoir garder des secrets et se targuait de n’avoir encore jamais envoyé de lettre anonyme)
du crocodile (qui n’avait encore jamais laissé couler la moindre larmichette en public)
du canard (à qui personne n’avait eu l’idée saugrenue de vouloir ne serait-ce qu’en théorie lui casser une patte)
du cochon (qui clamait n’avoir toujours eu qu’une parole et qu’il ne s’en était jamais dédit)
du lion (qui se déclarait claustrophobe et qui n’aurait jamais supporté de devoir tourner en rond dans une cage)
de la baleine (qui tenait avant tout à être prise au sérieux et voulait faire savoir à tous qu’elle ne riait pas plus que qui que ce soit d’autre)
du crapaud (à qui il ne viendrait jamais à l’idée de baver sur une colombe car plutôt branché grenouillesque volatiles)
du vieux singe (qui affirmait toujours avoir autre chose à foutre que d’apprendre à faire des grimacesou à devoir se forcer à maîtriser des bonnes manières)
du requin marteau (qui ne s’était jamais intéressé plus que ça à la finance vu que son truc à lui c’était plutôt le bricolage)
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Sur la liste des candidats officiels, il y avait :
le bon cheval (sur qui personne n’avait encore misé mais qui se refusait d’abandonner tout espoir)
la tortue (qui depuis son improbable victoire contre un lièvre s’obstinait à participer à toutes les compétitions)
…
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J'avais l'intention plus tard, de compléter cet article,
en énumérant plus de candidats et par exemple aussi, de
l'enrichir d'une présence représentative du monde des
insectes... J'ai attendu pour ce faire, de me sentir excité
comme un puce ! Mais au lieu de cela, voilà que je me suis
surpris à bâiller comme une huitre et à rester muet comme
une carpe...
Hier, je suis allé faire quelques courses dans un supermarché assez éloigné de chez moi.
Je me suis habitué au port du masque chirurgical dans les endroits publics. Et j’ai pris l’habitude de retirer mes lunettes de vue afin d’éviter que de la buée respiratoire ne m’empêche de décoder l’étiquetage des produits ou n’en floute le nutriscore.
Ça reste une impression étrange que de se faufiler entre les rayons dans la mascarade générale en mode « consommateur semi-incognito » ! Dorénavant, notre frigo connecté et internet en savent clairement plus long sur nos habitudes alimentaires que notre épicier de quartier pas très physionomiste.
Je me suis dit que ce serait peut-être la période idéale pour être en cavale. Être recherché par toutes les polices, pour délit de grimaces menaçantes sous cape sur la voie publique.
Je pourrais alors par exemple jouer au “gros bras” effrayant avec cette caissière ? Surjouer un peu à la manière d’un Darth Vador sous assistance respiratoire, celui qui ne ne veut pas laisser de place au moindre doute quant au respect de sa vie furtive future :
-Si jamais on te le demande…. tu diras que tu ne m’as jamais à moitié vu ! … Parce que je pourrais très bien revenir en tapinois …. pour vous mettre en quarantaine, toi et ton magasin ! Alors … motus, bouche cousue et masque par-dessus !!!Bonne fin … de journée !
Dans ce monde d’apparences transformées, ceux qui dessineraient les demi-portraits-robot ne travailleraient plus qu’à temps partiel. La reconnaissance faciale serait une technologie obsolète. Les caméras de surveillance recyclées en webcams météorologiques. Les délits de sale gueule devenus de l’histoire ancienne. Le selfie “intégral” qualifié d’obscène.
A nu, je reste aisément reconnaissable à mon auguste nez au design particulier et breveté. Mais là, en mode client furtif, je resterais à jamais méconnaissable et introuvable partout où je choisirais de me planquer. Cela grâce à la magie opérée par ce simple accessoire de camouflage identitaire et sanitaire en tissu synthétique…
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Alors que je sortais de la grande surface, toujours en mode semi-incognito, poussant mon charriot en direction de mon véhicule, une femme à l’élégance remarquable qui elle, arrivait au magasin au même instant, m’a longuement “dévisagé” comme si j’étais le seul bipède dans les parages qui aurait fait quoi que ce soit de particulier pour se faire remarquer. Elle a eu l’air troublée et ses yeux se sont mis à briller. Hypnotisée par je ne sais quels effets spéciaux, elle m’a salué trèschaleureusement lorsque nous nous sommes croisés à la distance minimale recommandée de distanciation sociale ! Alors que moi, encore absorbé par mes emplettes, je n’avais pas même encore envisagé d’enlever le bas ! Je l’ai cordialement saluée à mon tour en lui adressant un large sourire invisible…
J’avais déjà remarqué que le port d’une belle chemisette moderne à manches courtes d’une taille en-dessous pouvait affûter l’émotion immédiate de certains regards féminins. Mais je ne m’attendais pas une seconde à pouvoir un jour apparaître plus attirant masqué qu’à visage découvert !!!
Cette situation pour moi inédite et déconcertante m’a également rappelé la très grande importance que je donne à ces moments magiques. Ceux-là même, qui peuvent naturellement et intensément émaner du croisement de deux regards inconnus… A ma connaissance, les sites de rencontres en ligne n’offrent jamais ce type de merveilleuses surprises dans leur catalogue de prestations ! Après mûre réflexion, je vais attendre un peu avant de m’inscrire et prendre le temps d’évaluer ma capacité à démasquer la beauté cachée de quelques inconnues envoyées à ma rencontre par le grand verger du hasard…
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Si j’ai souhaité apporter ce vibrant témoignage, c’est aussi dans le but d’encourager les derniers réticents. Ceux qui sont encore opposés au port du revêtement partiel de façade. Certains craignant peut-être, durant cette longue pandémie, de sacrifier une moitié de leur sex appeal et donc probablement aussi d’être amputés d’une partie non négligeable de leurs potentielles conquêtes déconnectées…
Et il ne faut pas oublier qu’il fût une époque pas si lointaine que cela, où les bals masqués étaient très prisés des joli-cœurs…
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Pour compenser l’absence d’une illustration plus récente dans cette thématique, vous pouvez suivre ce lien :
Hier, je me suis accordé une « journée wellness ». Après trois mois de semi-confinement, c’était plus que nécessaire. Et aujourd’hui, en toute franchise , je me sens nettement mieux qu’avant-hier !
Ce qui fonctionne le mieux pour moi, c’est d’aller jouer aux sardines dans les thermes d’une ville voisine. A chaque fois, je ressors du court-bouillon parfaitement régénéré et durant la nuit qui suit, je pionce comme un koala.
En méditant dans le bain à bulles, je me disais que décidément, l’être humain avait pour particularité de se créer lui-même la plupart de ses problèmes. Et je suis bien placé pour le savoir vu que je fais pareil ! D’ailleurs, si on doit en arriver à devoir s’accorder une « journée wellness », c’est que toutes les autres ne le sont pas vraiment ! Sinon on les appellerait toutes juste « journée ». La grande mode maintenant, c’est de fêter la journée annuelle de ceci ou de cela. Moi cette année par exemple, j’ai déjà prévu de célébrer la journée du roulement à billes qui tombe pile en septembre ! (Ne cherchez pas… je me comprends)
Après avoir été barboter dans la rivière à remous, j’ai décidé prématurément de quitter le bassin de plein air. Il y avait une machine de chantier juste à côté, qui s’entêtait à faire un boucan d’enfer et qui empestait le Diesel qualité paquebot. Mais après trois mois de semi-confinement, pas question de faire le difficile. Il faut savoir se montrer un poil compréhensif : Pour certains camarades bipèdes, s’il a pu à un moment être interrompu, le travail a dû être repris pendant que d’autres se paient encore le luxe de se prélasser dans leur piscine. Et puis allez, tiens : une « journée moyennement wellness » lors d’un retour progressif à la normale, on ne va pas cracher dessus !
Pour ajouter une petite pointe de wellness à cette journée, je suis allé me régaler les papilles dans un petit restaurant asiatique qu’il m’avait été recommandé de boycotter durant les trois mois d’hibernation. Avec un peu de sauce piquante, je me suis dit qu’en fin de compte, l’être humain ne se créait pas que des problèmes !
Je n’ai été de retour dans ma ville qu’en soirée à l’heure de pointe. A mon humble avis, s’il y avait une statue qu’il faudrait déboulonner sur le champ, ce serait bien bien celle érigée à l’intention du crétin qui a inventé les heures de pointe ! Ça diminuerait peut-être le nombre de processions de ses fidèles. J’ai pu constater avec effroi qu’en effet, les gens n’était plus du tout confinés à leur domicile ! Ils l’étaient maintenant dans l’habitacle de leurs bagnoles respectives dans un bouchon interminable. C’était en quelque sorte l’imbrication d’un confinement dans un autre confinement, après le semi-confinement. Un cauchemar emboité dans un autre cauchemar, après un mauvais rêve. Mais par un temps estival; comme ça en définitive, tout ne paraît pas si sombre…
Moi ? Ah mais non ! L’embouteillage ne m’a pas du tout niqué ma « journée moyennement wellness » ! Parce que je circulais dans la direction opposée et que c’était le boulevard. Pour moi, c’était aussi l’heure de pointe, mais de celles qui pointent vers l’arrière. Je me rendais en ville à l’heure précise où tous les autres semblaient préférer la fuir. Et là, je me suis répété que décidément l’être humain avait pour particularité de se créer lui-même la plupart de ses problèmes.
Je crois que s’il m’est un jour proposé de sélectionner ma prochaine vie, expérience faite, je ne cocherais peut-être plus la case “être humain”. Et j’éviterais également l’option fourmi. Trop de stress, de trafic et de files d’attentes, là-aussi. On verra bien d’ici là. Pour l’heure, j’en suis resté au choix qui me parait le mieux me convenir de vilain petit canard.
Dès que j’avais quitté le nid familial pour m’installer, je m’étais porté volontaire pour être le colocataire d’un chat de gouttière. Je précise que jusqu’ici, ça n’a jamais été de plus d’un seul spécimen à la fois !
J’ai baptisé chacun des chats que j’ai hébergé en pension complète du même sobriquet affectueux de «Bizou». J’étais à l’époque persuadé, que c’était le seul et unique serial-prénom-sympa pour toute boule de poils dotée du pouvoir magique de ronronner. Et qui peut se lustrer la fourrure avec une extrême coquetterie, avec sa petite langue râpeuse rose-bonbon. Une adorable peluche vivante, un peu fofolle et très joueuse, indépendante et fainéante. Mais qui en même temps, est aussi tout à fait capable de s’empiffrer sans modération aucune du contenu qui schlingue de certaines boîtes de conserve.
Je logeais généralement plutôt en hauteur dans les immeubles locatifs que j’ai squatté. Le plain-pied, ça n’était pas trop mon truc. La tradition était de laisser le bas-étage aux plus vieux. Et j’ai vite réalisé que le blaze–tendresse de mon animal de compagnie pouvait se révéler être un peu gênant dans certaines situations. En particulier lorsque je sortais faire le tour du quartier à la nuit tombée et que, dans le but de rapatrier ma féline montée sur coussinets, je l’appelais sous les fenêtres de tout mon voisinage. Il fallait que la bête sauvage puisse reprendre forme apprivoisée et réintégrer gîte et panier à l’heure du couvre-feu.
Une voisine :
-Chéri écoute ça ! Il y a un rôdeur dehors qui lance avec insistance des appels aux bisous !
Un voisin :
–Ben oui ! Moi aussi j’ai entendu ça. Mais rassure-moi ma bibiche : Tu n’irais tout de même pas jusqu’à te porter volontaire, n’est-ce pas ?
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En général dès les premiers appels déjà, un miaulement distinctif m’avertissait d’un « deux secondes, j’arrive ! ». Et le félidé ne tardait à accourir dans mes jambes pour s’assurer de ne pas avoir à faire l’impasse sur le confort d’une nouvelle nuitée au palace et de risquer de devoir renoncer à sa généreuse ration de croquettes.
Lorsque j’avais emménagé dans ma toute première mansarde, j’avais d’abord adopté un félin. Ce n’est qu’ensuite que j’ai aussi accueilli une “colocatrice” humaine (qui n’était pas du voisinage). Elle clamait régulièrement sa préférence pour les chiens. Alors elle avait entrepris de me tanner le cuir avec l’intention évidente d’obtenir à l’usure mon approbation pour agrandir la famille et ajouter une gamelle. Suite à d’âpres négociations portant sur le choix du modèle idéal et sur la liste des options indispensables, nous étions parvenus à conclure un accord. Parce que moi, dans un 2 pièces-cuisine exigu du quatrième étage sans ascenseur, un énorme molosse qui cherche à me déboîter l’épaule avec sa laisse dans la cage d’escaliers déjà, ou l’un de ces cerbères nerveux et baveux à l’apparence esthétique secondaire et qui de plus, fouetterait le hérisson qui se néglige en rentrant d’une promenade sous une bruine, ça ne m’enthousiasmait pas franchement. Et il était avant tout fondamental que nous soyons beaucoup plus présents pour bien nous en occuper de ce futur éventuel toutou. J’avoue que j’avais alors un peu surjoué le conjoint psycho-rigide jusqu’à ce que j’obtienne une approbation à quelques-unes de mes modestes revendications ainsi que le luxe absolu de pouvoir décider seul du prénom de cette créature aux oreilles en forme de ramasse-poussière. Et j’étais là-dessus au moins, resté totalement inflexible : Ça sera « Maggie », comme madame Thatcher, la dame de fer ! ( Un choix sensé rappeler ma légendaire fermeté, lors de nos pourparlersd’adoption ) Ensuite, c’est ma dulcinée ravie de la tournure positive des choses qui s’était chargée des formalités et de la transaction.
Le jour où notre flamboyant bébé-cocker trop chou biquet au pédigrée prestigieux avait fait irruption dans le hall d’entrée, ma coloc-féline que j’avais omis de mettre dans la confidence quant à la livraison imminente d’une petite sœur, avait réagi à l’alerte intrusion par l’une de ses métamorphoses en punk hostile les plus réussies. Elle avait gardé la posture menaçante et le poil hirsute jusqu’à ce qu’elle réalise que tout cela n’était que théâtre inutile : La nouvelle venue ne l’ayant pas même encore calculée jusque-là. En guise de cadeau de bienvenue, la petiote avait alors choisi, sous nos yeux encore attendris, de déposer une galette odoriférante sur le carrelage du couloir. Puis, devant l’absence de signes de menace et allégée de certaines de ses craintes, Bizou s’était aventurée à s’approcher pour examiner de plus près cette forme de vie indésirable. Et aussi pour inspecter sa première œuvre matérielle réalisée sur son sol et sous son toit. C’est en affichant une hilarante et inoubliable grimace de dégoût, qu’elle s’en est ensuite calmement retournée se poster en observation à la cuisine ! Je crois que la tigresse miniature venait de percuter que désormais, elle n’irait plus uniquement que vers des lendemains qui miaulent !
Pourtant à ma grande surprise, il n’a pas fallu bien longtemps à ces deux-là pour briser la glace. Elles étaient d’une taille comparable et n’avaient de cesse de se pourchasser à travers tout l’appartement. De s’attraper, de s’agripper l’une à l’autre pour se rouler sur le sol. Et quand ce n’était pas l’une c’était l’autre, la poursuivante. C’étaient des courses-poursuite incessantes, rythmées d’allers-retour spectaculaires.
Quelques années et pas mal de rebondissements plus tard, il y a eu séparation et je me suis resté seul en compagnie d’El Bizou. Après quelques semaines, elle s’est mise à découcher de plus en plus souvent. Et puis il y a eu ce fameux soir à partir duquel, elle n’est plus jamais réapparue. Mes appels infructueux ne faisaient que résonner dans l’écho nocturne. J’ai mis cette désertion compréhensible sur le compte d’une dépression consécutive à la perte de sa meilleure camarade de jeux. Ou alors, peut-être qu’au cours de l’une de ses promenades, elle était tombée sur un matou qui valait le détour et qui lui avait proposé de déménager pour le rejoindre dans son manoir de rêve…
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Aujourd’hui je crois que pour étoffer encore un peu ma ménagerie, je finirais par envisager d’adopter un poisson rouge. Je suis ouvert à discuter de sa taille et de sa couleur exacte etc.. Mais je tiens absolument à l’appeler « Bathyscaphe » ( comme le poisson de fer )
Lorsque Monsieur Capitaliste avait rencontré Madame Démocratie, ça avait été un coup de foudre réciproque !
Monsieur Capitaliste avait un caractère dominant. Il pouvait facilement se montrer assez égoïste, arrogant voire sauvage. Entre deux affaires un peu louches, il s’était mis en quête d’un mariage bien arrangé. Dans un premier temps, il avait rencontré Madame Anarchie. Mais plus encore que lui-même, elle ne voulait en faire qu’à sa tête. Puis il avait décroché un rencart avec Madame Monarchie. Mais elle ne rêvait que d’un beau prince au grand cœur qui pour ses beaux yeux, mettrait toutes ses grandes ambitions de côté. Il n’avait pas été séduit lors d’un speed dating en compagnie de Madame Bureaucratie : Monsieur Capitaliste avait pour credo de ne jamais avoir à y aller par quatre parchemins. Quand Madame Dictature, à l’occasion d’un bal masqué lui avait fait du charme, il ne s’était pas laissé corrompre. Même si dans un premier temps il avait hésité, car son offre lui avait paru plus qu’alléchante.
Malgré ses tentatives infructueuses, il n’abandonna pas son rêve de vivre le bonheur de fonder une ploutocratie florissante et prospère.
Quand Monsieur Capitaliste s’était épris de Madame Démocratie, elle se montrait bienveillante, compréhensive et équitable. Durant les premières décennies de leur union, il avait su se montrer très prévenant, respectueux et courtois avec elle. Madame Démocratie paraissait radieuse et l’harmonie qui se dégageait de ce couple, faisait la joie de tout le peuple.
Puis un jour, on a appris que leur relation n’était plus au beau fixe. Monsieur Capitaliste s’entêtait à vouloir tirer de plus en plus de profit personnel du caractère malléable et arrangeant de Madame Démocratie. De son côté, elle ne perdait pas l’espoir que son insatiable époux en revienne naturellement à des aspirations plus raisonnables. Plusieurs fois, elle lui avait tendu la main, espérant qu’il y dépose un baiser comme il le fît, lors de leur première rencontre. Mais au lieu de cela, le boulimique avait continué de lui manger le bras…
Des rumeurs prétendent que Monsieur Capitaliste aurait récemment été aperçu dans des soirées libertines en train de fricoter avec une certaine Madame Oligarchie !
Aux dernières nouvelles, Monsieur Capitaliste et Madame Démocratie ne font plus bon ménage. Ils ont tenté plusieurs thérapies de couple qui n’ont pas abouti à leur réconciliation. Quelque chose me dit qu’un de ces jours prochain, ils finiront par divorcer.
Je crains qu’elle ne le sache pas très bien elle-même
Reste t’il encore quelqu’un pour tenter de la retenir ?
Elle n’en a toujours fait qu’à sa tête, ce serait inutile !
Elle était encore de celles qui agissaient sans réfléchir
Et elle nous manquera, surtout par son originalité.
J’aurais aimé qu’elle s’assagisse plutôt que de préoccuper
Mais maintenant qui saura nous divertir et nous tracasser ?
On dit qu’elle était la dernière avec cette particularité
J’ai peur que cette fête ne soit plus la même désormais
Que sa disparition ne fasse qu’avancer l’heure où elle va se terminer
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Pour illustrer cet article, comme je n’ai trouvé aucune idée suffisamment enthousiasmante ayant le moindre rapport avec le sujet de celui-ci. A la place, je vous propose :
“mon tout petit aquarium“
Il s’agit évidement ici d’une évolution logique pour moi de l’article “my dead lightbulb” que vous pourrez trouver par vos propres moyens un peu plus loin sur ce blog, si l’envie devait vous en prendre, naturellement.
Je ne sais pas vous, mais moi je trouve qu’il y a comme une petite composante relaxante lorsque nous est offerte la chance de pouvoir contempler la pureté de l’eau prisonnière d’un écrin de verre…
Les jeux et plus particulièrement ceux dits de société sont un thème récurrent sur ce blog. Cette 1ère phrase à elle seule pourrait déjà vous donner envie d’aller jouer ailleurs !
Cette semaine, j’ai retrouvé ma collection de boîtes de jeuxde société en allant fouiner dans les cartons entreposés dans mon espace de stockage.
Dans mon enfance et dans celle de mes enfants, c’est attablés en famille et entre amis que nous nous livrions régulièrement à des parties serrées et animées. Les participants d’une partie étant tous présents en chair, en os et en esprit de compétition en un seul point géostratégique. Nous profitions du triple loisir de nous distraire, de nous défier face à face, en apprenant à démasquer le potentiel tricheur, à détecter la mauvaise foi chez le mauvais perdant, à évaluer la taille de la graine de mégalomanie germant chez le mauvais gagnant. Et bien plus encore…
C’était avant que l’individualisme ne se répande comme une trainée de coke dans nos mentalités occidentales et que certaines évolutions technologiques et clientélistes ne nous poussent à plus généralement préférer les parties en solitaire ou les escapades monacales dans des mondes virtuels où parfois tous les coups semblent être permis. Lorsque personne ne manifeste l’envie de participer à une partie dans la vraie vie et qu’il serait vain de tenter de résister à la sienne, il reste aussi des simulations en ligne. Avec l’illusion d’être en mesure de gagner au moins une manche à armes égales contre un avatar inhumain.
Je me rappelle avoir longtemps craint que ma génération et la(les) suivante(s) avaient trop bien aligné et limé les crocs de nos charmantes têtes blondes. Qu’on était parvenus à isoler les réalités des uns et des autres en les surprotégeant, en les soustrayant au vrai monde et en leur en proposant même de préférence des faux ou on aurait mille vies. Je croyais vivre dans une société devenue désespéramment ramollissante. Mais à voir ce qu’il se passe aujourd’hui dans les rues, mes bonnes vielles craintes n’étaient pas justifiées. C’est vrai que des crocs émoussés au besoin, ça s’aiguise, et il faudrait être benêt pour croire que des faux mondes intéressants pourraient perdurer si le vrai devenait plus qu’invivable.
J’ai appris que le Monopoly avait été inventé par une femme en 1903 pour démontrer la nature antisociale du monopole sur le sol. C’était sensé dénoncer une certaine forme de capitalisme. Le but du jeu consistant à délibérément espérer la ruine de ses concurrents en leur faisant subir les incidences pécuniaires croissantes conséquentes à des réalisations d’opérations immobilières.
J’avais toujours pensé en participant sans véritable développement de vénalité à ces interminables trafics de faux monnayeurs et de gymnastique d’agences immobilières, que cet usant exercice avait été créé pour apprendre dès le plus jeune âge parallèlement aux enseignements des bancs d’école :
à apprendre à aimer palper de l’oseille et à empiler des liasses avec soin
à inculquer le vice de vouloir en amasser toujours plus.
à faire germer le désir de propriété foncière et immobilière.
à ancrer dans l’esprit le projet de posséder une cahutte, un palace, une cathédrale et une résidence secondaire.
à nous habituer à ne jamais nous plaindre en cas de fins de mois difficiles, pour ne pas décourager d’autres joueurs qui ne gagneront pas non plus à tous les coups.
On nous sensibilisait et nous préparait
à l’inévitable partenariat ainsi qu’à l’éventuelle arrogance du maître-brasseur banquier.
aux risques et à la suite royale d’emmerdements à subir lors d’une faillite ou une banqueroute.
au rôle de la prison, comment y accéder et comment en ressortir plus vite si on a de quoi payer la caution.
à l’opportunisme de se faire des burnes en platine s’il le faut sur le râble de son prochain.
Qu’un jour ou l’autre il n’y aurait au mieux plus qu’une seule place de parking gratuite en ville et que ça pourrait nous faire tout drôle quand pour une fois on pourrait se poser dessus !
La version de ce jeu qui est en ma possession date de plusieurs décennies. C’est vrai que j’aurais les moyens d’en acquérir une nouvelle édition chaque année si je revendais une parcelle non bâtie dont j’espère encore que le prix de vente explosera un jour. Il est de ce fait fort possible que les règles du jeu de mon antique version aient déjà entretemps été adaptées aux évolutions positives du capitalisme contemporain.
J’ai quand même fait une liste de mes recommandations pour une adaptation d’une version réaliste pour une prochaine mise à jour :
En passant par la case DEPART, les participantes féminines toucheront dorénavant un salaire fixé à 80 % de celui des participants masculins. C’est pour qu’elles ne deviennent pas trop accro à ce jeu et n’en oublient pas de se concentrer avant tout sur leur opportunité de mettre au monde une série de nouveaux joueurs.
Les joueurs trop expérimentés de plus de 45 ans ne joueront plus qu’avec un seul dé et devront se préparer à quitter la table pour rejouer au jeu de l’oie blanche en petit commité.
La banque sera désormais officiellement déclarée « too big to fail » et le contenu de ses coffres ne pourra en aucun cas être siphonné par un joueur fortuné. En cas de menace de banqueroute, ce sont les joueurs les moins pétés de thunes de la partie en cours qui seront surtaxés pour renflouer les caisses de l’établissement financier.
Le joueur capable d’également tenir le rôle de banquier dans une partie peut faire valoir son droit à un bonus conséquent. Que ce soit en cas de bons ou de mauvais résultats de l’établissement financier. C’est pour motiver au moins l’un des joueurs d’endosser une charge supplémentaire. Et parce qu’on peine tellement à trouver des volontaires qui méritent le saladier. Il encaissera sa prime en passant par la case DEPART / BINGO
Une optimisation fiscale et/ou un changement des règles du jeu en cours de partie est à tout moment négociable sur simple geste de tout joueur pouvant immédiatement justifier de gains conséquents.
Les joueurs ne seront plus tenus d’étaler au grand jour leurs liasses de coupures et leurs titres de propriétés. Ils recevront chacun un petit coffre à fixer discrètement sous la table. Un peu de suspense qui pourrait redonner un second souffle au mystère perdu du capitalisme.
Modifications des cases sur le plateau de jeu :
Une case chômage longue durée (passe 12 fois ton tour) et une case gratuite « soupe populaire » seront ajoutées.
La case compagnie d’électricité n’étant plus assez rentable en raison de la concurrence acharnée sur ce marché et à cause des coûts élevés des démantèlements de centrales nucléaires sera remplacée par une case « Compagnie des Extractions d’énergie Fossiles partout où on en trouve encore» à qui il resterait encore de beaux jours devant elle.
Les cases des « compagnies ferroviaires », des « funiculaires réunis » et celles des « remontées mécaniques dans des endroits où il ne tombe pas plus d’un mètre de neige par saison mais on va encore acheter des canons» seront respectivement remplacées par la case « consortium de conquête spaciale et de prolifération des armes de guerre », « Groupe OGM pour tous & Pesticides à gogo » et celles de « Cartel des Médocs hyper-Lucratifs »
Les nouvelles cartes de jeu :
Une carte « Réduction de peine » et « Cadeau fiscal » profitant uniquement aux joueurs nantis qui paient régulièrement une tournée en cours de partie.
Une carte « Pots de vins, voyages surclassés en business et avantages en nature »
Les cartes malchance « croissance nulle, sale coup d’hypocrisie caractérisée, uberisation galopante, pension alimentaire, accident climatique, ressource gaspillée, conjoncture morose, crash boursier, appartement dévasté par un locataire, victime de cambriolage, pigeon d’une arnaque, reconnaissance de dette et Désolé mon vieux, mais moi j’estime que c’était de bonne guerre » mettront un peu de piment dans les manches les plus soporifiques.
“Tiens-toi droit !” devait me répéter ma mère durant mes années d’adolescence. Sans répondre et sans poser de question, j’obtempérais en me redressant pendant trois minutes . Je me disais que ça faisait partie de son plan de carrière : Tenter de faire de son aîné un homme bien droit dans ses sandalettes, avant que ne lui vienne à l’idée de se transformer en true rebell vautré dans ses gros sabots. C’est dans cette optique, que dans mon laboratoire secret, je m’étais livré à une série de calculs savants. Que j’en étais arrivé à la conclusion que pour mieux faire illusion dans le paysage, je devais me laisser pousser les jambes. Ne pas me laisser appesantir. Opter pour un mélange finement dosé de plus d’aplomb et de moins d’hypoténuse.
C’est quand notre famille est partie pour la première fois en vacances d’été au Pays des Choses Qui Penchent que j’ai un peu compris ses raisons profondes. Là-bas, il y avait posé sur un horizon presque plat, un très grand lac d’eau salée. Sous la fenêtre de ma chambre, une piscine turquoise et au plafond, du soleil sur fond bleu tous les jours. Mais aussiune très jolie fille qui possédait un pouvoir particulier : Celui de me faire me tenir droit, sans n’avoir jamais à me le demander ! Surtout que dans cette contrée-là, ce n’était pas chose aisée : Rien n’était disposé de manière verticale ou horizontale. La perpendicularité y était chose des plus insolites. Nous manquions des références habituelles sur lesquelles nous étions habitués à nous aligner. Mais se sentir un peu dépaysé, déboussolé voir pris de vertiges, les vacances c’est aussi fait pour ça !
J’ai vite compris que j’aurais pu profiter de ce voyage pour contredire les sommations maternelles par rapport aux imperfections de mes inclinaisons de posture. J’aurais pu me défausser sur cet arbre poussé de traviole ou rendre responsable ce mat de parasol planté en diagonale. J’ai pourtant choisi de ne pas gâcher nos congés et de marcher le plus droit possible.
Dès notre arrivée, je n’ai pensé qu’à plonger dans la piscine entre deux plongeons dans des chapitres romanesques. C’était encore avachi sur ma serviette de bains, que je me régalais des aventures de Fantômette. La seule héroïne costumée qui avait su me captiver de son charme efficace et discret, un délice épicé de ses palpitantes péripéties.
C’est en levant les yeux en tournant une page avec hâte, que m’est apparue cette ravissante jeune fille déambulant d’une grâce toute féline en bordure de bassin. En une seule fraction de seconde, elle pulvérisa tout un pan de mon innocence et défia les lois de ma timidité. Elle n’était vêtue que d’un costume pour le moins minimaliste, mais d’une efficacité redoutable. En passant, elle m’a d’abord jeté le traditionnel regard oblique avant de ponctuer sa spectaculaire entrée en scène d’un sourire proportionnel à la béatitude de mon attention.
Dans le royaume ou tout pouvait à tout moment aller de travers, elle avait choisi le meilleur angle pour me faire décoller en ligne droite en direction de la stratosphère. Elle ne parlait pas ma langue et je ne parlais pas la sienne. Mais ça, c’était seulement le tout premier jour de notre rencontre…
Je radotais peut-être un peu trop souvent en présence de mon épouse que pour améliorer le bilan de notre société, il faudrait commencer par remplacer aux manettes, les hommes incompétents par des femmes compétentes, d’entreprendre quelque chose pour améliorer le climat et de nous remettre à consommer local…
Et un beau jour, elle a appliqué ma théorie à sa manière en demandant le divorce !
Il est vrai que ça faisait déjà longtemps que le climat n’était plus vraiment au beau fixe. Notre bilan était devenu catastrophique : Un jour au cours de notre relation, nous avions pris la décision de faire chambreà part. Plus tard nous avions pris celle de faire appartementà part et vers la fin nous faisions même ville à part… Et blagueà part aussi, car nos conversations se faisaient plus rares…
Nous étions devenus ce qu’on pourrait appeler un couple pendulaire ! Nous nous trouvions plus souvent assis dans nos bagnoles respectives que devant une bonne assiette ou réunis dans le désagrément plutôt que sous une couette. Nous courrions à la catastrophe. Et il flottait dans l’air comme un parfum de fin d’un monde à part…
>.<
A part ça, l'auteur décline toute responsabilité en cas de
séparation ou de divorce entre des tierces personnes, qui
auraient été négativement influencées par la lecture de cette
petite fiction qui devrait plutôt prêter à sourire ! :-)