Le nez dans le retro

-…

– Ah et puis si jamais, tu feras gaffe hein ! Parce qu’en venant, j’ai vu des poulets qui installaient un radar mobile en sens inverse. Tu sais, là-bas sur la longue ligne droite bien large limitée à 50km/h, celle où la pèche est toujours bonne…

-Ah mais, c’est sympa de ta part de faire de la prévention ! Et heureusement, que rien que pour éliminer ce type de risque là, on peut compter sur le tempomat

-Ben j’en ai pas de tempomat ! Je maîtrise encore tout avec les pieds… Et tu ne vas peut-être pas me croire, mais je n’ai pas de vitres électriques non plus : C’est un système à manivelle que je dois maîtriser avec mon coude ! Un peu comme l’apéro, en quelque sorte…

-Laisse moi deviner : Dans ce cas, tu n’as probablement pas d’ordinateur de bord non plus ! Et tu contrôles tout de tes va-et-viens, avec le seul potentiel de ton propre cerveau ?

-Exactement ! Je circule avec une machine-à-voyager-dans-le-temps que j’ai dénichée dans une brocante ! C’était des engins conçus pour se piloter sans gadgets tape à l’œil ni assistances superflues ! Tu restes le seul maître à bord. De ton siège, tu maîtrises absolument tout de A à Z. D’ailleurs je n’ai pas d’airbags non plus ! Qu’est que tu dis de ça ?

-Que je trouve que t’as bien raison mon vieux. Ce serait stupide de prendre le risque de te faire exploser la tronche par un ballon sur lequel tu n’as aucun contrôle !

-T’as tout compris mon vieux : Y a pas photo ! Enfin, pour l’instant … Si tu ne te fais pas flasher en route en rentrant…

>.<

Votre livraison a été égarée !

Mère-grand était souffrante : « Oh, ce n’est qu’un petit bad ! La routine ! Ca va vite passer ! » qu’elle me marmonnait. Je n’en rajoutais pas, mais n’étais pas dupe.

Elle avait bien du mal à joindre les deux bouts avec sa maigre retraite. Elle tirait le dragon par la queue. Et père-grand lui, n’avait eu d’autre option que de se barrer à l’étranger pour trimer sur une plateforme pétrolière. Heureusement, lorsqu’il avait son demi-jour de repos, il lui donnait de ses nouvelles par vidéoconférence.

Pour moi ce n’était pas étonnant, avec son lot de difficultés, qu’elle en avait souvent gros sur le topinambour ! Elle en était arrivée au point de décliner les invitations de son club de bridge pour seniors.

Comme j’étais au chômage et bénéficiais d’un horaire flexible, je m’étais proposé d’aller lui rendre une visite de courtoisie festive. Mère-grand créchait en banlieue, à proximité de l’autoroute de contournement. Comme je n’avais jamais connu la peur du grand méchant loup, à mi-chemin j’avais empoigné mon courage à deux mains pour emprunter le bucolique raccourci du coupe-gorge : Celui traversant la terrible jungle avant de déboucher sur le sinistre passage sous-voie, celui réputé le plus glauque de la contrée.

Même fauché comme la paille, je m’étais toujours refusé de débarquer chez mère-grand avec des mains prisonnières du vide de mes poches. Alors j’ai rempli mon petit panier de produits du terroir, d’une bonne bouteille de gnôle et d’une sélection des meilleurs champignons hallucinogènes du marché.

Et je me suis mis en vadrouille, crapahutant d’un bon pas, pour arriver sur site avant le dernier des douze coups de midi.  

Mais c’était sans compter cette rencontre inattendue avec une apprentie-sorcière, en partance pour la région des marécages fumants. Elle m’avait confié être en quête de queues de libellules fraîches et de bave de crapaud noir pour son travail de diplôme.

Ravi de n’être point tombé sur un ogre errant en situation précaire, j’avais proposé à l’estudiantine envoûteuse de faire halte commune et de partager quelques rondelles de saucisson avec un coup de gnôle tirés de mon petit panier magique. Une invitation qu’elle a accepté d’un battement de cil, m’offrant de goûter à l’une de ses dernières créations, une potion stimulante avec une pomme croquante de son verger.

Cette fort sociable et sulfureuse sirène des bois n’avait rien de la rombière volante dont on m’avait si souvent touché mots. Dès nos premiers échanges, j’étais fixé que je n’étais plus en position d’éviter de passer au chaudron ni même d’être invité à dormir sur le paillasson de son placard à balai

A mesure que la charmeuse de libellules m’ensorcelait, la livraison express du casse-croûte et des antidépresseurs de mère-grand prenait du retard ! Et comble de l’horreur, il m’était impossible de prévenir mère-grand par short message, parce que je n’avais pas un seul bâton de réseau…

>.<

>.<

Une incertitude de droitier

Ca y est ! Depuis hier, j’en ai une ! Ca ne pouvait plus attendre !

J’espère que cela mettra enfin un terme à des décennies de flou artistique !

Ce sera donc dès lors par la pratique, d’ici quelques semaines que j’obtiendrai enfin une réponse claire nette et précise à l’un de mes sempiternels questionnements existentiels !

Je serai fixé si en fin de compte, j’ai toujours été un gaucher à la guitare et que c’était bien là, la principale raison de mes difficultés à apprendre à en jouer comme le droitier confirmé que je suis, tant au stylo à bille qu’à la fourchette. Dans cet exercice, il y avait toujours cette étrange impression de devoir la tenir à l’envers.

Mais il se pourrait très bien que je découvre que je ne suis ni droitier ni gaucher. Que je suis un ambidextre de l’incompétence. Que quoi que je tente, cet instrument ne se révèlera jamais comme étant dans mes cordes.

>.<

>.<

Romantic breakfast

-Tu le prendras comment ton œuf, ce matin ?

-Jaune, blanc et si possible, plat  !

-Et pour ta boisson chaude, une quelconque extravagance ?

-Non, comme d’hab : Café sans sucre et surtout, sans nuage.

-Et sur ta tartine ? Partant pour une confiture ou un miel d’acacias ?

-Ni l’un ni l’autre merci ! Pour moi ça sera un jour sans pain.

-Et avec tout ça, on s’offre un petit jus de fruits  ?

-Ah ça oui ! Fruits de la passion ! Soyons fous : On est dimanche !

>.<

– Un supplément fromage peut-être ?

>.<

Jour d’inauguration de mes nouvelles chaussettes

L’autre jour, un peu plus loin sur ce blog, c’était avec grande tristesse que j’avais publié le rapport d’autopsie de ma dernière paire de chaussettes.

Mais aujourd’hui, car la vie continue, c’est avec une joie immense que je publie un cliché de l’inauguration de ma nouvelle paire de chaussettes, toutes deux flambantes neuves et avec toutes leurs vies devant elles.

Et là, c’était un moment de grande émotion : C’était peu de temps avant leur toute première mise à l’eau.

>.<

Le psychopathe du mois

Même pour une élection d’octobre, ce brave sculpteur en herbe n’était à la base pas éligible pour endosser un poste de “monstre du mois” dans la colonne éphémère de droite.

Mais c’est grâce à cette vieille tradition obsolete de Halloween restée en odeur de sainteté sur ce blog qu’on lui a pourtant offert un rôle de premier ordre : Celui de premier psychopathe du mois de notre histoire !

C’est plus tard et un pas après l’autre, qu’on s’arrangera pour lui faire comprendre qu’il ne se sert pas du meilleur des outils disponibles pour sculpter des citrouilles.

Et on a aussi trouvé un arrangement avec le monstre du mois passé qui a accepté de rempiler pour un mois de plus ! C’est vraiment sympa de sa part !

>.<

Jeux brouillés

– Dis, ça te dirait de jouer à un « j’aime / j’aime pas » avec moi ? Je te fais des propositions et toi, tu me réponds uniquement par l’un ou par l’autre ?

– L’autre !

– Oui, mais non ! L’idée de base c’était de faire ton choix entre j’aime et j’aime pas !

– Ah je vois. Alors plus spontanément : j’aime pas tellement. Mais ne me demande pas pourquoi. Parce qu’au fond, je n’en sais foutrement rien !

– Hem.. Oui bon, mais alors peut-être qu’on serait mieux inspirés de jouer à « Action / Vérité »…

J’aime pas !

– Hé… mais attends ! On vient de débuter une toute autre partie là : Et la nouvelle règle était avant tout de choisir entre Action et Vérité !

– Ah, ok ! Alors disons que dans le feu de l’Action je prends Vérité : J’aime pas, mais alors pas du tout. Non mais vraiment !

– Ouais, je vois ! Et si à la place, on se lançait dans une tentative de jouer au « ni oui, ni non » ?

– Alors là, tu m’excuseras, mais voilà je suis comme ça : j’hésite ! Il faudrait quand même que j’y réfléchisse un peu…

– Holalà ! J’en conclus que tu n’as pas vraiment envie de jouer au jeu des « questions / réponses » avec moi ?

– Oh mais siii et tu me connais, je suis du genre à être toujours partant pour tout ! Mais ça c’est quand même une question sur laquelle je vais devoir prendre le temps de méditer…

>.<

Naissance de la rubrique “décalages”

Je me réjouis d’inaugurer une nouvelle catégorie de ce blog : ” Décalages “.

Ce sera sans doute l’endroit le plus approprié pour y publier un florilège de mes futurs bricolages matériels décalés.

Pour commencer, je vous présente le crayon imperdable à l’usage de ceux qui ne sont pas équipés d’oreilles appropriées et à tout ceux que ça peut mettre dans une situation inconfortable de le porter à ces endroits-là.

J’ai personnellement testé cet accessoire dans des conditions réelles et il me sera désormais plus qu’impossible de m’en passer !

>.<

J’ai déniché un volontaire pour poser pour la photo avec son meilleur quart de profil pour illustrer l’efficacité sur le terrain de cet accessoire désormais indispensable.

>.<

Un curieux ballet aquatique

Je ne voulais pas être un gros poisson

Qui barbote dans un nuage de plancton

Je voulais être une anguille qui serpente

Autour d’algues hautes et verdoyantes   

Je ne voulais pas qu’on soit trop serrés

Comme toutes ces sardines synchronisées

>.<

Comme l’huitre je veux aussi m’enfermer

Pour polir une perle de nacre à volonté

Je voudrais me gorger comme une éponge

Élargir ma collection d’étoiles et de coquillages

Je veux frétiller dans tous les jardins de corail

Dormir sur le sable et me dorloter les écailles

>.<

Hier, c'était laborieux mais aujourd'hui, c'était fluide... haha !

Le maintient de l’équilibre [1]

>.<

Une rencontre fortuite dont je ne sais rien mais qui m’a semblé coïncider avec le sujet principal d’un projet d’article resté en suspend depuis très longtemps… J’y reviendrai certainement si on m’y pousse de cette manière !

Définition sur Wikipedia :

” Un balancier est un dispositif mécanique servant à régulariser le mouvement d’un mécanisme ou à maintenir l’équilibre ou la stabilité. “

>.<

Une e-déception de taille

Je ne suis pas matérialiste et pourtant parfois, comme tout le monde ou presque, je m’autorise une petite folie : Cette fois-ci, j’ai craqué pour un magnifique entonnoir en promotion sur un site de vente par correspondance ! Je suis subitement devenu complétement dingue de cet accessoire de ouf : il m’en fallait un à tout prix et tout de suite !

J’étais surexcité quand j’ai reçu le colis, mais cette euphorie a été de courte durée : L’article commandé n’était pas du tout à ma taille.

>.<