Paradox Parking

Ce matin j’ai été réveillé en sursaut par une surprise !

Mais non, vous n’y êtes pas du tout : Ce n’est pas le jour de mon anniversaire et il n’y avait pas d’invités rassemblés au fond de ma chambre à coucher à attendre que je soulève un coin de paupière pour crier Surpriiiise sous une banderole à la con !

Ce serait d’ailleurs le type de guet-apens susceptible de me recouvrir d’un poil mauvais pour les douze prochaines phases de lune à suivre.

Ladite surprise en était bien une mauvaise mais elle m’a tout de même adjugé une pleine journée de bonne humeur ! Je reconnais que cet effet contradictoire pourrait paraître paradoxal au commun des immortels.

La surprise de ce rêve consistait en un dénouement très inattendu. On peut appeler ça un twist final. La conclusion de ce rêve qui, il faut le préciser, avait tourné au cauchemar peu avant son interruption causée par le stress !

Je me souviens clairement de la toute dernière séquence, celle de la surprise. Malheureusement, ce qui s’était déroulé auparavant, demeure plus flou dans ma mémoire.

C’est donc assez vaguement que je me rappelle me trouver dans un bar en compagnie d’une créature de rêve, ce qui, à priori n’est pas plus surprenant que ça dans un rêve. Nous étions dans l’un de ces bars qu’on a coutume de voir dans des films. L’un de ceux avec un très grand parking qui en fait presque le tour. Une taverne comme il n’en existe pas de comparable à distance respectable de mon chez-moi. Dans les rêves, autant préférer évoluer dans un décor inhabituel, un peu exotique et si possible spacieux plutôt que dans l’étroit couloir glauque du kebab exigu du coin de la rue.

Je précise que n’étais pas bourré : Je ne bois que de l’eau et uniquement de la bonne, lorsque je rêve. D’ailleurs, nul besoin de substances enivrantes ou hallucinogènes : Mes rêves sobres sont déjà suffisamment barrés comme ça.

Nous conversions cordialement les yeux dans les mirettes et voilà que je vois ma main confier mes clefs de bagnole à la belle. Des clés qui avaient la forme d’un triptyque composé de trois blocs distincts de couleur noire mat. Je ne les avais encore jamais vu avant. Un signe que la nuit je ne roule pas la SunMobile lorsque je m’endors au volant. Puis la dame quitte le bar pour aller prendre un grand bol d’air frais et avec l’intention de m’attendre dans le parking…

Très peu d’espace-temps-rêve plus tard, lorsqu’à mon tour je sors de l’établissement pour la rejoindre : Bam ! Mauvaise surprise ! La créature de rêve s’était volatilisée dans la moiteur de la nuit, me laissant seul au milieu du parking désert. Dans l’habitacle de mon véhicule, les trois mystérieux éléments noirs de mes clés de contact étaient soigneusement alignés selon la disposition adéquate.

En me réveillant en sursaut, je me suis dit : de deux ou trois choses l’une : Ou j’avais simplement rêvé d’une créature de rêve (ce qui est l’une des options ordinaires d’un rêve) ou alors, c’est que je lui avais faire vivre un vrai cauchemar dans le bar ! Au point qu’elle ait préféré s’évaporer dans la nature plutôt que de m’attendre. Ou alors si elle s’était simplement réveillée avant moi, ce qui ne lui aurait pas donné l’occasion de prendre congé ?

Pour la toute première fois dans la pratique de mon loisir de rêveur, j’ai eu un ressenti de réveil positif en m’extirpant d’un cauchemar ! Ok, c’était un songe bizarre, mais l’un de ceux dont j’avais eu la chance de rapporter un petit fragment de souvenir ! Une joie qui à mon goût malheureusement, ne m’est plus accordée assez souvent !

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Quand j’étais très jeune, je parvenais assez souvent à reprendre le cours d’un rêve interrompu au meilleur instant par un réveil indésirable. J’avais mille passionnantes raisons de traîner au lit jusqu’à midi. La richesse de mes rêves d’enfant qui me paraissait inépuisable. Il se sont raréfiés avec les années. Et je les ai remplacés par de fréquents petits voyages imaginaires…

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