Tout petit déjà, je me demandais où pouvait bien partir toute la quantité d’air aspiré par les aspirateurs du monde entier ! Et l’un de ces jours derniers, par le plus grand des hasards, j’en suis arrivé à échafauder une probable théorie, à établir une hypothèse pouvant tenir la route, à élaborer une vraisemblance qui pourrait expliquer ce grand mystère :
C’est une combinaison de la magie de la téléportation moléculaire et de la puissance du courant électrique produit dans des centrales nucléaires spécialisées, qui permet que tout cet air aspiré au travers du long tuyau de nos aspirateurs et emmagasiné je ne sais où sous forme comprimée, est ensuite redistribué par le truchement d’un réseau mondial de sèches mains à air chaud !
Vous avez sans doute déjà utilisé l’une ou l’autre de ces bruyantes souffleuses qu’on rencontre dans nombre de toilettes situées dans les endroits publics ?
D’ailleurs je pense même pouvoir vous révéler que j’ai remarqué un logo identique, qu’on trouve à la fois sur des dispositifs d’aspiration à usage ménager pour les carpettes que sur de puissants appareils de restitution d’air ayant pour vocation première d’essuyer les paluches du plus grand nombre au sortir des cabinets ! Une fine observation qui pourrait peser lourd en faveur de ma thèse !
Pour vous en exclusivité, voici comment j’ai découvert le fin mot de l’histoire :
Lors d’un séjour dans une capitale européenne, durant la visite d’un imposant monument historique, j’ai, sans trop attendre, du me rendre au petit coin le plus proche. L’endroit semblait lui aussi avoir un certain succès en terme de visiteurs : Le seul urinoir libre de suite était celui situé le plus à droite de la série. Celui, à proximité immédiate de l’un de ces essuie mains surpuissants ! Et pas la moindre paroi de séparation à signaler !
Sous pression, j’ai donc opté pour ce pissoir là, avant qu’un bipède plus prompt que moi ne me grille la priorité !
L’endroit étant vraiment très fréquenté : J’ai dû faire face (si je puis dire) durant le processus de soulagement naturel auquel je me livrais, à une interminable série de forts vents latéraux à hauteur de cuisse, m’obligeant régulièrement à bloquer la manœuvre, durant une interminable et intensive rafale de séances d’évaporation de paires de pognes !
A mon corps défendant, il faut dire que le ciel bleu à l’extérieur, ne m’avait point prévenu d’éventuels risques de bourrasques. Une mise en garde qui m’aurait peut-être inspiré de m’équiper d’un ciré jaune adapté à une sortie par gros temps !
En attendant le calme après la tempête, toujours debout le nez dans le carrelage, j’ai eu tout le loisir de me demander d’où pouvait bien provenir un aussi colossal volume d’air…
Et je crois que j’ai enfin compris !