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L’effet papillon ( dans sa version non chaotique )

Je n’ai pas pour habitude de publier sur la toile, des photographies de tout ou partie de mon apparence physique. Bien au contraire ! Parce que j’ai ouï dire que le monde actuel fourmille de gredins cupides, qui se servent de nos publications photographiques à notre insu dans le but  que nous soyons tous dans un futur proche immédiatement reconnus et tous nos faits et gestes cartographiés, lorsque nous nous déplacerons à l’intérieur du périmètre mondial du réseau d’yeux de surveillance et de reconnaissance…

Je fais preuve d’une audace conséquente en ce jour, en publiant cette photographie de ma véritable main pas même prudemment gantée, ayant reçu la délicate visite d’un magnifique papillon exotique pour une pause d’étape de quelques dizaines de secondes, avant de repartir librement poursuivre son aventure…

Un petit quelque chose m’a assuré que ce n’est pas l’un des battements d’ailes de ce papillon là qui déclenchera la moindre tornade à l’autre bout du monde comme la théorie de l’effet papillon voudrait parfois nous le faire gober…

Je prends le risque de l’éventualité que désormais, chaque geste de ma main droite, la particularité de mes empreintes digitales ou même la confidentialité de ma ligne de vie puissent m’être volés, décodés, identifiés et classifiés.

Et maintenant, je vais me permettre un instant de philosopher qu’en dehors d’un cercle d’êtres vivants choisis, seul ce papillon serait détenteur du privilège de reconnaître chaque détail de ma paluche, lors d’une éventuelle prochaine rencontre …

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Virevolte fasse

> Papillon hibou et colibri

Pour moi ça sonne la fin des vacances, mais bon allez courage, ce n’est pas comme si ça sonnait le glas des toutes dernières !

Au début de celles-ci, j’avais écrit sur ce blog que je me déguiserais en papillon bleu plutôt qu’en citrouille de minuit et que j’irais virevolter sans plan de vol où bon me semblerait.

Donc ce matin pour achever mon périple en beauté et en légèreté, je me suis rendu au Papiliorama.

Il s’agit d’une coupole au climat et à la végétation tropicale où virevoltent des papillons multicolores en compagnie de quelques autres espèces, dont moi. Ce n’est pas pour faire du favoritisme, mais je voulais à tout prix prendre un cliché de l’un de ces magnifiques morphos bleus, mais ils semblent ne jamais vouloir s’immobiliser ou prendre la pose. Il faut dire que certaines espèces de papillons mettent parfois six mois à éclore pour ensuite ne vivre que trois jours ! Alors cette envie de papillonner sans répit se comprend facilement.

Alors comme pour la photo perso c’est devenu objectif bredouille, j’ai été chercher celle-ci sur internet.

> morpho bleu

Accroché à un grillage, il y avait un renard volant qui dormait la tête en bas bien enveloppé dans ses ailes. Je lui ai demandé s’il faisait de beaux rêves et ça devait être le cas puisque qu’il n’a pas daigné l’interrompre pour de si bête question. Oui c’est que j’ai récemment commencé à plus communiquer avec les animaux. C’est vrai on parle facilement aux chiens mais qu’en est il des autres espèces vivantes ? Elles se sentent peut-être un peu discriminées ! L’autre jour par exemple, je suis allé converser avec un cheval d’élevage de mon voisinage. Je lui ai demandé s’il était bien traité. Il m’a répondu par une série de trois coups de sabot. Ce qui je le crois veut dire : Je n’ai pas à me plaindre ! Et puis il y a pas si longtemps, il y a aussi ces deux oiseaux qui sont venus se battre au sol à mes pieds devant l’Hôtel de la plage, ils avaient juste besoin d’un arbitre neutre mais drôle d’oiseau lui aussi, qui les remette un peu à l’ordre, chose qui était naturellement dans mes cordes.

Mais je m’égare là. Ensuite je suis allé au Nocturama, une autre coupole dédiée à la vie animale nocturne située juste à côté. Sans surprise, il y fait sombre comme lors d’une nuit sans demi- lune. Je m’y suis senti un peu comme dans les années 80, dans la lumière des néons ultra-violets, au moment de danser une série de slows avec la silhouette d’une cavalière. On ne se voyait presque que le blanc des yeux et quelques crocs, lorsque qu’on se lâchait un sourire. Il y a là des tatous, des paresseux et d’autres espèces qui font de préférence la fête la nuit. Mais je n’ai pas été en mesure de discerner grand-chose. J’ai également eu la confirmation que je ne serais jamais un bon prédateur carnivore nocturne ( un peu comme dans les années 80 d’ailleurs ) et que probablement je finirais par crever de faim ou dévoré par une sale bête plus évoluée que moi équipée d’une vision infra-rouge.

Là aussi pour la photo perso c’était objectif bredouille.

Mais au shop, je me suis trouvé un ami aussi paresseux que moi pendant ces vacances…

> paresseux branché

 

Nota benêt : Trouver un titre moins naze à l’occasion

 

Fatalité d’une larve nonchalante

 

Je suis née larve aveugle et paresseuse

Dans un berceau de destinées prometteuses

J’ai volontiers changé de peau, me suis restreint à ramper au sol

Mais un jour vous m’admirerez transformé, vous avez ma parole !

 

Je n’attends plus que le signal pour aller me recroqueviller

Dans un cocon soyeux, douillet et bien arrimé

Pour en insecte éminent tranquillement me métamorphoser

Me laisser pousser de grandes ailes pigmentées

 

Enfin je pourrai franchir tout obstacle simplement porté par les airs

Ivre de liberté, avide d’aller vers les contrées les plus hospitalières

Je ne me reposerai que sur l’épanouissement des fleurs

M’enivrerai de parfums et m’aveuglerai de couleurs…

 

( un ancien billet republié )

Cueilli au vol avec délicatesse

Le roi du Blues fb

– C’est la première fois que vous venez nous voir ici dans nos bureaux ?

– Oui, je ne sais pas comment ça se passe, mais vous allez certainement me guider un peu …

– Bien, alors commençons : Si vous êtes un gros bosseur, efficace, organisé et résistant au stress, je peux vous proposer un poste de fourmi. C’est situé en bas de l’échelle : un poste d’ouvrier subalterne. Mais si vous appréciez les voyages, cette mission inclus de très nombreux déplacements …

– Hé bien, en tant qu’être humain déjà, j’étais plutôt cigale, alors je crains que je ne me sente à contre-emploi. Et j’avoue que l’idée de devoir me fondre dans la frénésie d’une fourmilière, ne me tente pas plus que cela.

– Je comprends, mais malheureusement en ce moment, on ne recrute pas de cigales. C’est plutôt un job temporaire d’été, vous savez !

– Tant pis. Et quelles autres carrières pouvez-vous me proposer ?

– Voyons… Vous vous sentiriez plutôt pelage, plumage ou couvert d’écailles ? Plutôt grand prédateur, proie discrète, imposant ou minuscule, volant ou rampant ? Attendez, je viens de tomber sur un poste de zèbre à pourvoir immédiatement. Il vous tenterait ?

– Alors oui zèbre j’aime bien. A part pour l’uniforme. Je crains qu’il soit un peu trop voyant pour que je me sente à l’aise, rapport au type de personnalité que j’ai acquise lors de mon expérience précédente.  J’avoue que je n’aurais rien contre un minimum de mimétisme dans mes nouvelles fonctions !

– Hé bien, je constate que ça ne va pas être simple de vous réincarner hahaha, mais notre service est là pour ça et nous y consacrerons le temps qu’il faudra. Poursuivons… Alors… Voyons… Au département carnivores, ils cherchent des assistants avec beaucoup de mordant, mais ils embauchent plutôt des jeunes qui ont les dents longues. Il y a aussi de belles opportunités dans les zoos, des postes à long terme, vous seriez nourri, logé et soigné, si bien entendu, vous vous sentez prêt, à endosser une activité quotidienne offrant peu de libertés et qui implique de continuer à entretenir des contacts régulier avec vos ex- congénères du sommet de la chaine alimentaire… Ah ! Si vous êtes en possession d’un brevet de plongée et avez une licence de pêche, nous sommes aussi à la recherche d’un martin-pêcheur. Une activité motivante avec de grosses responsabilité, et puis…

– Oh mais.. veuillez me pardonner de vous couper la parole, il me vient subitement une idée : une opportunité en tant que chenille vous auriez ça dans vos fichiers ? Je me souviens que sous ma forme humaine déjà, j’avais apprécié de me retirer dans un cocon pour me consacrer à la gestion d’un projet ambitieux, une métamorphose…

– Vous avez de la chance, nous avons justement ici une annonce parue ce matin même. Un instant, je consulte les détails du profil demandé : Alors… personnalité de terrain, esprit d’entreprise, grande souplesse, goût pour la légèreté, capacité à se laisser ballotter dans tous les sens, bonne tolérance aux changements fréquents de direction… Ah et notez qu’une préférence sera accordée au candidat qui montrera de réelles aptitudes à utiliser le minimum de raccourcis et de lignes droites pour relier deux points…

– Mais dites-moi, ce descriptif me semble avoir été rédigé sur mesure ! Y a-t-il des risques inhérents à cette profession  ?

– Bah, tout au plus à être cueilli au vol avec délicatesse puis épinglé dans la vitrine d’un collectionneur. Mais à ce moment-là, revenez me voir ici. Nous dénicherons ensemble une autre affectation pour vous,  et des plus épanouissantes, je peux vous le promettre.

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Si vous souhaitez soutenir l’artiste qui a réalisé la magnifique aquarelle du martin-pêcheur et qui a édité un ouvrage écrit par une de ses amies et illustré par elle, rendez vous sur le lien suivant  : aqualowe.ch
Merci et à bientôt !