Comme annoncé précédemment dans la 2ème partie de cet article, voici “le plan” du tromblon pour épouvantail à corbeaux. L’expérience réalisée a démontré que l’utilisation de ce type de dispositif permet en principe une rapide diminution des nuisances sonores matinales et accorde au tireur un confortable retour dans les plumes avec toute la tranquillité initialement requise.
(A) A la base, le canon du tromblon est un “seau à ciment” en plastique, peu coûteux et disponible dans les magasins d’articles de bricolage. Il faut percer un trou centré d’un diamètre de 10 ou 12 mm dans le fond du seau et disposer d’une pince à linge pour fixer l’extrémité du ballon à l’extérieur du canon. Le canon de forme conique permet de diriger efficacement l’essentiel des ondes sonores de la détonation en direction des cibles, sans pour autant assourdir l’épouvantail tireur. Un seul tir suffit. Il est inutile de faire paniquer également tous les toutous du quartier ou d’agacer le voisinage avec une pétarade de type jour de fête nationale.
(B) L’efficacité de ce type de munition festive est proportionnelle à son calibre de base. Plus la munition sera gonflée, plus la déflagration sera forte.
(F) et (G) sont des composants optionnels. (Voir E)
Idéalement le tromblon devrait pouvoir être tenu à bout de bras d’une seule main par sa crosse (D) Un système de percuteur à épingle sur ressort est logé dans le tube (E). Le percuteur devrait pouvoir être activé d’un seul doigt avec une gâchette. Une main reste libre pour ouvrir la fenêtre et éventuellement pour bâiller discrètement lors d’un tir particulièrement matinal. Lors des premiers essais, l’épingle était simplement tenue de la main libre dans le but de déclencher la détonation en poinçonnant la munition à l’avant du tromblon.
Ça faisait un bout de temps que je n’avais pas publié de photographie prise sur le terrain lors de l’une de mes petites excursions. Sur celle-ci, j’ai toujours apprécié la représentation de la phrase “la nature reprend toujours ses droits“. Cette végétation qui s’installe derrière le volant, aux commandes de la machine… Cette image à l’origine, avait un défaut. Un détail gênant qui ne pouvait être corrigé qu’avec une pleine remorque de patience et un soupçon de magie. Le temps a passé mais je n’ai jamais lâché l’affaire ! C’est ma persévérance qui a fini par l’emporter ! Un peu comme ici pour la nature en quelque sorte…
Dans ma série de dessins expérimentaux que j’appelle volontiers “nul en cheveux” et dont la plupart n’ont pour seul but que de chercher à progresser, voici un exemple où une large part de hasard a fini par coiffer la très séduisante modèle d’un effet visuel assez hypnotisant.
Je n’ai pas insisté sur des finitions. ( Le rendu de l’original au format A4 est meilleur que celui réduit de ce scan ) Et puis, si vous vous laissez vous aussi un peu hypnotiser par cette charmante créature, vous ne devriez, en principe, plus être en mesure de déceler le moindre défaut… 😉
Lorsque Monsieur Capitaliste avait rencontré Madame Démocratie, ça avait été un coup de foudre réciproque !
Monsieur Capitaliste avait un caractère dominant. Il pouvait facilement se montrer assez égoïste, arrogant voire sauvage. Entre deux affaires un peu louches, il s’était mis en quête d’un mariage bien arrangé. Dans un premier temps, il avait rencontré Madame Anarchie. Mais plus encore que lui-même, elle ne voulait en faire qu’à sa tête. Puis il avait décroché un rencart avec Madame Monarchie. Mais elle ne rêvait que d’un beau prince au grand cœur qui pour ses beaux yeux, mettrait toutes ses grandes ambitions de côté. Il n’avait pas été séduit lors d’un speed dating en compagnie de Madame Bureaucratie : Monsieur Capitaliste avait pour credo de ne jamais avoir à y aller par quatre parchemins. Quand Madame Dictature, à l’occasion d’un bal masqué lui avait fait du charme, il ne s’était pas laissé corrompre. Même si dans un premier temps il avait hésité, car son offre lui avait paru plus qu’alléchante.
Malgré ses tentatives infructueuses, il n’abandonna pas son rêve de vivre le bonheur de fonder une ploutocratie florissante et prospère.
Quand Monsieur Capitaliste s’était épris de Madame Démocratie, elle se montrait bienveillante, compréhensive et équitable. Durant les premières décennies de leur union, il avait su se montrer très prévenant, respectueux et courtois avec elle. Madame Démocratie paraissait radieuse et l’harmonie qui se dégageait de ce couple, faisait la joie de tout le peuple.
Puis un jour, on a appris que leur relation n’était plus au beau fixe. Monsieur Capitaliste s’entêtait à vouloir tirer de plus en plus de profit personnel du caractère malléable et arrangeant de Madame Démocratie. De son côté, elle ne perdait pas l’espoir que son insatiable époux en revienne naturellement à des aspirations plus raisonnables. Plusieurs fois, elle lui avait tendu la main, espérant qu’il y dépose un baiser comme il le fît, lors de leur première rencontre. Mais au lieu de cela, le boulimique avait continué de lui manger le bras…
Des rumeurs prétendent que Monsieur Capitaliste aurait récemment été aperçu dans des soirées libertines en train de fricoter avec une certaine Madame Oligarchie !
Aux dernières nouvelles, Monsieur Capitaliste et Madame Démocratie ne font plus bon ménage. Ils ont tenté plusieurs thérapies de couple qui n’ont pas abouti à leur réconciliation. Quelque chose me dit qu’un de ces jours prochain, ils finiront par divorcer.
Ils sont revenus ! Mais maintenant ils sont plus de 100 ! (Voir l’article d’origine en lien tout en bas)
Je ne sais pas si finalement il s’agit bien de corneilles ou plutôt de corbeaux freux. Mais j’ai lu dans la presse, qu’ils en agaceraient plus d’un dans les quatre coins du pays. ( n.d.l.r : pour cacophonies et aussi pour cacochieries )
En ce qui me concerne, c’est avant le lever du soleil que je me passerais volontiers de leur “atroces vocalises matinales”. Ne me dites pas que c’est une de leurs meilleures stratégies de drague ??? Siii ? Mais nooon !
Après avoir pu facilement les envoyer croasser ailleurs durant deux jours d’un simple claquement de mains, la moitié d’entre eux se sont ensuite habitués. L’effet dissuasif original a vite perdu de son efficacité sur le nombre. Au moins, lorsqu’il pleut ou que la météo ne leur convient pas, ils ne se déplacent plus sous mes fenêtres et je peux profiter pleinement jusqu’à la toute dernière phase de mon sommeil paradoxal.
L’autre matin, ne se contentant plus de squatter l’arbre aux mille branches d’en face (que je ne vais pas aller élaguer moi-même) , depuis mon oreiller, je les ai vus s’aligner serrés tout le long du faîte du toit de l’immeuble d’en face. Un peu comme pour me signifier à grands renforts de participants, que mes petites manœuvres dissuasives précédentes n’avaient pas du tout été à leur goût ! Que comme que je les avais fait s’envoler sans raisons valables, j’allais maintenant devoir déguster un petit déjeuner qui se mange froid ! Et ils se sont mis à s’égosiller comme jamais encore jusque là. On va dire qu’ils sont allés jusqu’à m’étaler de la moutarde forte sur les tartines.
C’est là que j’ai pris la décision de prendre le taureau par les “bornes” : A agression sonore, réplique très sonore ! Parce que je préfère réserver mes mains aux applaudissements d’artistes agréables à entendre et les mettre à contribution pour concevoir et bricoler le “canon sonore” qui les fera tous franchir le mur du son à la verticale ! J’ai vite rédigé la liste du matériel nécessaire et me suis rendu au magasin de bricolage. De retour chez moi, j’ai immédiatement usiné et assemblé le premier prototype de ma pièce d’artillerie et ai procédé à un premier tir d’essai en intérieur et en toute discrétion. En espérant que les grandes puissances en réaction, ne déclenchent pas encore une autre de ces troisièmes guerres mondiale par erreur. Puis j’ai préparé mon arme de dissuasion massive avec la munition nécessaire pour un déploiement rapide et efficace à l’heure de l’aube suivante…
Mais le lendemain était un dimanche et un dimanche ça se respecte ! Je n’allais pas tirer tous mes voisins de leurs grasses matinées respectives et respectables pour mon seul plaisir de faire à mon tour du tapage. De plus il faisait un temps à ne pas planter un coq sur un tas de fumier. Donc pas le moindre gueulard ailé à signaler et à déloger dans les alentours. Et un jour de trêve dans un conflit, c’est toujours bon à prendre. Alors ce jour là, j’ai pu me réveiller de la manière la plus naturelle et agréable qui soit !
Le lundi matin, les volatiles hostiles m’ont signalé la fin du cesser le feu dominical par quelques cris inhabituellement timides en prenant place dans un certain calme sur le sommet du toit d’en face. C’est là que j’ai également perçu les miaulement courts et répétés d’un allié à moustaches dont la présence sur les lieux contribuait vraisemblablement à contenir l’excitation des pires solistes de l’ensemble. “Si la nature vient à mon secours pour rétablir le calme, alors laissons la faire! “ Ai-je pensé en réfrénant un certain instinct guerrier et en retournant me laisser envelopper par les bras de Morphée… Mais au bout d’un quart d’heure, avec le nombre d’interprètes sans cesse en augmentation, le pauvre matou n’avait presque plus voix au chapitre au milieu de ce concerto de casse-couilles pour lève-tôt. J’ai chargé ma bombarde bruyante,ouvert ma fenêtre et “fait feu” sans sommation dans leur direction : Pas un seul d’entre eux n’est resté impassiblement perché le bec ouvert à beugler son irritant refrain ! Il y en a même certains qui ont fait des loopings impressionnants…
Le mardi matin, je n’ai pas eu à sortir du lit pour combattre. Une fois de plus la nature s’était montrée plus clémente avec votre narrateur qu’avec l’escadrille d’enquiquineurs à plumes. Durant la nuit, une tempête à décorner les bouquetins baptisée d’un prénom féminin d’origine grecque les a privés de toute autorisation de décoller de l’enfer.
Le mercredi matin, il était tombé une dizaine de centimètres de neige. Et chacun sait que la neige absorbe et amortit très bien les sons et que donc, ces jours là, il n’y a pas de récital prévu. Plutôt que de rester à glander sur leur branche devant ma machine à café à faire cuicui à leur rebutante manière, ils concentrent enfin dès la première heure, tous leurs efforts dans la recherche de nourriture planquée sous la couche de poudreuse.
Hier, je suis tombé par hasard sur un sujet ou un internaute se demandait ce que les oiseaux pouvaient bien vivre de si excitant vers 5h du matin. Et il y avait plusieurs réponses très drôles, dont celle que les oiseaux seraient plutôt du matin pour s’accoupler. L’un d’entre eux pour les décrire a utilisé le terme de “Morning-Woodpecker”, ce qui m’a évidement beaucoup amusé…
Par contre avec tout ça, j’ai du repousser la série d’essais prévus de mon “canon spécial“. Et tant que je n’ai pas confirmation de sa réelle efficacité sur le long terme et qu’il n’aura plus à être amélioré, je ne vais pas pouvoir en publier les plans ici… Mais pour une fois que de ne pas pouvoir tenir les délais ne m’empêche pas de dormir, je ne vais quand même pas râler !
Je n’ai plus eu à me plaindre des cris de guerre de ces rapaces du sommeil jusqu’au vendredi inclu. Je suis prêt à parier cent appétissantes graines de tournesol que c’est le froid sibérien qui s’était employé à refroidir les ardeurs de chaque représentant de ces émoustillés du point du jour. Le samedi, certains soupirants n’avaient pas pris la peine de refaire le déplacement. Leur nombre s’était réduit à une petite cinquantaine et l’ouverture de leur oratoriotroppofurioso repoussée aux environs de sept heures du matin. Mais leur tentative de vouloir négocier avec moi l’heure du grand ramdam en baissant le volume de moitié et en réduisant la durée de leur prestation n’a pas été de nature à me convaincre. C’est encore dans un état de demi-sommeil que je me suis levé et que j’ai pour la seconde fois, fait usage de mon tromblon détonnant. Pas un seul de ces piafs de purgatoire n’a raté le signal de départ ! Et ce n’est pas qu’ils partent faire un tour de quartier pour mieux revenir ! D’ailleurs à l’heure où j’ai ajouté ces quelques lignes, c’est ce qui ressemblait au plus agréable gazouillis de printemps qui parvenait à mes oreilles. Le genre de voisins mélomanes à plumes dont je n’interromprais les couplets pour rien au monde. Suite à mon intervention, il m’a fallu une bonne heure pour repartir en hibernation. J’ai mis cet intervalle de tranquillité retrouvée à profit pour échafauder le concept théorique d’un nouveau mécanisme de “mise à feu” pour mon arsenal d’épouvantail.
Comme le soir précédant, j’avais considérablement abusé de tisane de fleur d’oranger, mon réveil plus matinal que souhaité de ce jeudi, n’avait cette fois pas à être mis sur le râble des ténors noirs. D’ailleurs ils n’étaient plus venus se réunir dans la brise matinale sur le platane aux milles trapèzes voisin pour répéter leur déplaisante aubade. Je me suis dit que le chef d’orchestre devait souffrir d’une subite extinction de voix ou devait avoir paumé sa baguette. Une indisposition quelconque suffisant à clouer le bec de toute une fanfare. J’entendais toujours au loin, jouer d’autres formations : Il ne s’agissait donc pas pour cette fois de l’extinction de toute une espèce. Il arrivait qu’une formation de chasse de trois ou quatre appareils, lâchent quelques vagissements provocateurs en passant presque furtivement derrière mes fenêtres. La possibilité que le douloureux souvenir de quelques déculottées sur le champ de bataille aient été gravées au fer rouge dans leurs cervelles d’oiseaux n’était pas à exclure. Malgré une paix relative de quelques matinées, j’avais continué de peaufiner techniquement mon arquebuse déflagrante. C’était bien connu : vouloir posséder une arme c’est avant tout un acte destiné à se défendre ! Et moi je serais plutôt du genre à ne pas faire de mal à une mouche, sauf si elle devenait vraiment super chiante ! Alors pour les cas d’urgence, j’ai une tapette à mouches de secours. Donc en ce jeudi, de retour soulagé de ma salle d’eau, au lieu que de me jeter sans attendre sous une couette encore à température idéale, c’est pour satisfaire à ma curiosité que j’ai risqué un crochet par la fenêtre pour jeter un coup d’œil sur le poulailler. Et de constater qu’ils étaient tous bel et bien là, mais que seul un seul d’entre eux prenait encore la liberté de tirer sur sa corde vocale distendue. C’est à cet instant précis que j’avais cédé à la tentation de me livrer à une guerre préventive. L’attaque serait la meilleure défense contre ceux qui pourraient s’en prendre à nos défenses ! Et comme maintenant je suis armé jusqu’aux gencives, que j’ai de la munition à profusion qui pourrait être frappée d’obsolescence avant usage, que je n’ai pas d’autre ennemi tout désigné à affronter en ce moment et puis que finalement l’autre jour, ils l’avaient bien cherché… D’ailleurs je n’ai aucun drapeau vierge de couleurs de prévu ni même à disposition. Un seul tir a suffi à expulser, presque en silence de mon territoire d’influences, la clique de ténébreux passereaux. Parce que ce n’est quand même pas du gibier à plumes qui pourrait me mettre de mauvais poil avant l’heure de mon œuf à la coque !
Voilà et maintenant je me sens prêt à prochainement pouvoir publier les plans de mon dispositif de dissuasion dont l’efficacité a pu être prouvée. Cette description fera sans doute l’objet d’un article séparé…
Aujourd’hui je vous propose l’homme-squale. Je suggère de le baptiser l’humequin.
Il s’agit d’une manipulation génétique issue de l’idée de dessiner un beau profil de “Xter” ( un Gangster, un Bankster, un Politikster , un homme d’affgster etc… ) Un spécimen comme on en trouve déjà de nombreux sur notre planète et qui prolifère, mais qui en général fait encore le plus souvent mine d’afficher un visage presque humain dans le but d’endormir la méfiance de ses proies.
Sur le terrain, il se montre souvent nettement plus dangereux et vorace que les deux espèces dont il est l’assemblage. Il n’a pour le moment que très peu de prédateurs naturels, mais il finira lui aussi par se faire bouffer par tous ceux qu’il aura affamé.
Son interprétation de la phrase “aime ton prochain comme toi-même ” correspondrait volontiers à la suivante : ” aime le contenu du porte-feuille de ton prochaincomme s’il était déjà plutôt à toi-même“
Il fait partie de ceux qui dans ma classification personnelle, entrent clairement dans la catégorie des “droiteux“. L’exact opposé de celle des “gauchistes“.
C’est un gros poisson prétentieux qui évolue volontiers entre deux eaux de préférence troubles et qui parvient facilement à échapper aux coups de filets et qui ne souffre pas encore de la surpêche.
Et tant pis si ça doit faire grincer quelques dents …
Aujourd’hui je vais aborder le thème de mes premières expériences de gosse avec l’électricité.
Premier contact
Lorsque mon paternel avait entrepris de faire des travaux de rénovation dans le salon de la maison familiale, il avait provisoirement retiré le cache de protection en plastique blanc de la prise électrique murale combinée avec l’interrupteur de la lumière. Il m’a regardé droit dans les yeux et m’a mis en garde l’index levé de ne surtout pas toucher quoi que ce soit à cet endroit. Bien sûr, dès qu’il avait tourné le dos, c’est ma curiosité qui l’avait emporté et j’ai placé mes doigts exactement là où il me l’avait indiqué. Et c’est foudroyé par un complément d’énergie ultra-persuasive que j’ai finalement bien compris la leçon !
Étrangement, cette expérience dangereuse s’est reproduite presque à l’identique des années plus tard avec ma progéniture. Mais cette fois c’était moi l’adulte qui mettait en garde.
Premier bricolage
Ceci est la reconstitution d’une expérience dangereuse qui ne doit en aucun cas être reproduite chez vous !
A un moment donné, j’ai éprouvé le besoin vital de me procurer un câble de rallonge électrique pour brancher je ne sais plus trop quoi dans ma chambre. N’en trouvant nulle part de disponible dans la maison, j’ai entrepris d’en bricoler une de mes propres mains avec du matériel et des outils empruntés dans l’atelier de mon paternel.
J’ai dénudé les quatre fils des câbles de chaque côté. – J’avais déjà compris que l’électricité circulait à travers le cuivre et le métal en général et non dans la matière plastique isolante.
J’ai soigneusement torsadé les quatre fils de cuivre tous ensemble. – Je n’avais pas encore percuté que s’il y avait au minimum deux fils séparés de chaque côté, ce n’était pas du tout seulement pour faire plus joli.
J’ai testé mon câble de rallonge improvisé en insérant la fiche dans la prise secteur murale. Et c’est là qu’il y a eu comme un grand éclair bleu assorti d’un claquement assourdissant.
Au même moment, l’approvisionnement en électricité de tout l’étage a brusquement été interrompu. – Je venais d’inventer le court-circuitainsi qu’une forme inédite de sabotage.
Parmi les moyens prévus pour permettre le dialogue entre un être humain et une machine, il existe ce qu’on appelle l’interface graphique (en anglais GUI) pour Graphical User Interface.
En 2006, j’avais commencé à coder un programme. Un outil logiciel graphique et technique destiné aux ingénieurs/développeurs en électronique. Une profession que j’ai exercé durant des années. J’avais toujours souhaité un jour créer mon propre “produit”, en explorant et en expérimentant en autodidacte, divers domaines comme la programmation. Petit à petit, avec les années, ce programme est devenu ce qu’on appelle une véritable “usine à gaz”. Mes idées additionnées à celles que me soumettaient des clients utilisateurs du monde entier, ont fini par faire gonfler ce projet jusqu’à ce qu’il atteigne des proportions allant au delà du raisonnable.
J’implémentais régulièrement à la va-vite des fonctionnalités supplémentaires ici et là. Tant et si bien que “le poste de pilotage” de l’utilisateur a fini par ressembler à celui de la photo de gauche. Et pour chaque fonction nouvelle ou extension, d’ajouter un icône ou un élément de menu par ici et de rédiger un autre petit tutoriel par là. Expliquer comment faire ceci ou cela et tout ça dans la langue de milkshakes-pire que je maîtrise que partiellement. Je finissais par moi-même après quelque temps d’inactivité sur ce projet, ne plus très bien savoir ou trouver ou comment me servir des mille manettes de mon usine.
J’avais lu dans certains articles de presse que la programmation de logiciels ne serait bientôt plus un métier d’avenir parce que la fameuse intelligence artificielle deviendrait plus compétente que nous pour réaliser de ce type de tâches. Mais j’ai aussi parcouru d’autres articles qui déclaraient que les jeunes enfants devraient “tous” apprendre à coder dès leurs années d’école. Et pour ma part je soutiens clairement cette idée là. Parce que je pense que la programmation et le débogage (la recherche et la résolution de dysfonctionnements et de bugs) peuvent à mon avis activer et développerplusieurs régionscognitives de notre cerveau et réveiller beaucoup de créativité. Ce qui ouvre un accès à des capacités qui peuvent nous compléter et qui se révèlent également efficaces dans bien d’autres domaines que la maîtrise et l’utilisation de l’informatique. Et je fais partie de ceux qui ont du lutter pour un jour se sentir vraiment à l’aise dans la programmation. Ceci bien que j’aie commencé assez tôt dans ma jeunesse à m’y intéresser et à me débrouiller avec ce type de techniques. (Je reviendrai sur ce point dans un prochain article)
Ces temps-ci, j’ai retrouvé le feu sacré pour continuer de faire évoluer le poste de pilotage de mon bon vieux programme qui affiche “déjà” à l’écran ses presque quinze ans de maturation. J’aimerais que petit à petit, il ressemble de plus en plus au cockpit de l’encadré de droite sur la photo. Une interface homme-machine plus épurée, agréable et intuitive…
Les programmes que je crée aujourd’hui, sont tous des héritiers des nombreuses expériences accumulées en développant ce projet ludique et extravagant. Alors il mérite bien que je prenne tout le temps nécessaire pour lui offrir quelques élégantes finitions.
On dirait bien qu’à l’âge de 7 ans, il y avait déjà de l’inspiration au bout du pinceau ! Depuis tout gamin, j’entretenais une forme particulière d’obsession pour tout ce qui touchait à la peinture.
D’après cette photo, on pourrait croire que je ne m’adonnais à l’exercice de cet art que très sagement dans la quiétude d’un atelier spacieux et propret. Détrompez-vous ! Je n’ai pas toujours peinturluré la vie en rose : J’ai également tenté de suivre la voie des artistes-peintre rebelles et torturés !
J’ai par exemple entièrement repeint mes mobylettes à plusieurs reprises. Et on ne pouvait pas dire que les résultats obtenus étaient conformes à mes objectifs ! J’ai vite découvert qu’en matière de peinture, on ne peut plus revenir en arrière. Au pire, on en rajoute une couche. On recouvre une débâcle en tentant de faire mieux. Beaucoup plus tard, j’ai improvisé une peinture complète sur ma première voiture. La couleur choisie était celle de la marque au canasson cabré. La bagnole en question était très ancienne et rouillée comme un vielle passoire. Elle n’était pas dommage pour subir une expérience de ce type. Bien sûr, erreur de débutant oblige, j’ai repeint tout l’intérieur de mon garage en rouge vif et en rose en même temps que je recouvrais la tôle de mon vieux carrosse d’occasion d’une robe flamboyante. Je me rappelle qu’il y avait quand même une petite surface totalement exempte de grain ou de coulée. Une superficie de quelques centimètres carré qu’on aurait pu qualifier de travail de pro. Au moins la nuit, ma caisse avait fière allure : Elle virait à un rouge-orangé assez spectaculaire ! C’est probablement cette expérience là qui m’avait conduit à abandonner la perspective de me lancer dans une profession touchant à la carrosserie automobile.
Plus tard, m’est venue l’idée saugrenue de vouloir peindre un visage féminin stylisé sur le capot de cette voiture. J’avais été profondément inspiré par un dessin que j’avais trouvé super cool. Mais par prudence, avant de massacrer encore plus le prestige de ma bagnole, je me suis livré à un essai préliminaire sur une planche en bois aggloméré. Résultat, une véritable catastrophe ! Le visage en question aurait fait battre en retraite une troupe des zombies les plus affamés. Si j’avais reproduit cette horreur sur mon capot, plus aucun moustique n’aurait pris le risque de venir s’écraser sur mon parebrise ! C’est suite à cette énième contre-performance, que j’ai enfin cessé d’insister de vouloir tout repeindre à tout va. C’est bien des années plus tard que j’ai retrouvé ce terrifiant essai pictural que j’avais planqué au fond des archives de la honte dans les combles. Et il me mettait toujours très mal à l’aise. Alors j’ai décidé de détruire ce chef d’œuvre maudit pour qu’il ne glace plus jamais personne d’effroi …
Même si je n’en suis pas très fier, je considère avoir été l’un des précurseurs du graffiti mural à la bombe de spray. Je devais avoir une dizaine d’années lorsque j’ai barbouillé de noir, le rez-de chaussée d’une façade jaunâtre d’un immeuble de ma rue. Il s’agissait d’une réaction désespéramment monochrome à une profonde injustice que m’avait infligé la personne qui travaillait à cet endroit dans un domaine artistique intéressant. Probablement la première personne de ma jeune existence en qui j’avais confiance et qui s’est finalement révélé n’être qu’un sale connard profiteur. Mon geste vengeur était certes disproportionné, mais de la couleur de mes desseins à son encontre. A cette époque, “ça ne se faisait pas” encore de taguer les murs ou les trains. Et j’ai vite été copié, et souvent dépassé… Je suis récemment repassé en curieux devant cette maison. Elle a encore été repeinte et c’est très réussi. Mais pour moi, mes fameux “graffitis” de la révolte sont toujours là, incrustés dans la matière, quelque part cachés en dessous…
C’était déjà presque Noël en ce 20 décembre 2019 quand le président Donald D. à officialisé la création d’une nouvelle force spatiale qui aura pour mission de conduire des opérations militaires dans l’espace. Et plus récemment, cette branche spéciale-spaciale des forces armées US a fièrement présenté un cliché de son nouvel uniforme.
Mais ne s’agissant que d’une modeste tenue de camouflage forestière customisée de quelques broderies tape-à-l’œil, la consternation et la déception ont évidement déclenché une avalanche des plus croustillantes moqueries !
Comme j’imagine volontiers que ces indécrottables militaristes n’ont plus d’autre perspective stratégique de croissance que celle d’étendre leur zone d’influence et de contrôle à l’ensemble de la galaxie et au-delà, j’en arrive à penser qu’ils possèdent même déjà planqué dans un hangar top secret, un modèle de drone-fusée capable d’aller dégommer préventivement sur site du martien présumé hostile, à partir d’un conteneur rouillé situé dans la zone 51.
Et en matière de costume spacial pour faire le Buzz, “Star Command” nous avait pourtant habitués à plus spectaculaire. C’est d’ailleurs à mon avis assez souvent, qu’ils font mieux dans la fiction que dans la réalité.
Il faut aussi dire qu’en ce moment, ils font de la lèche comme c’est pas permis aux dirigeants et aux médias de mon pays. Dans l’espoir de nous amadouer et de nous vendre plus facilement une escadrille d’avions de chasse flambant neufs et hors de prix. Et je précise que notre espace aérien est nettement plus retreint que ce qu’il reste de notre budget militaire. Ce qui n’est évidement pas du tout pour ne pas m’horripiler !
Je n’ai évidement pas pu résister à apporter ma piquante contribution à cette risée générale.
>.<
Et pour terminer ci-dessous, la version va-t’en-guerre terrestre de la fameuse casquette MAGA sensée insuffler aux foules autochtones étasuniennes, le désir du tournage d’un remake de grandeur. (J’avais bricolé ça à la va-vite, sur une idée américaine dénichée sur le web.)
Lorsque je n’applaudis pas, je lève mon pouce à l’intention de cette jeunesse planétaire d’ aujourd’hui qui ose faire des pieds et des mains pour secouer ces barrières qui encerclent nombre de consciences engourdies. Qui se sont décidés comme jamais encore jusqu’ici, à mettre en évidence l’évidence de lendemains difficiles. Qui se serrent les coudes !Appuient là où ça fait mal ! Se saisissent avec courage de toutes les opportunités pour reprendreen mains sans attendre, les rennes de leur futur !
Un texte qui a l'origine était nettement plus long, mais
dont la finalisation m'a paru trop laborieuse.
Je voulais poursuivre dans l'élaboration de cette idée
mais je viens de changer d'avis...
Hier sur le seul « résal socio » que je consulte encore, je suis tombé sur une phrase qui a retenu toute mon attention.
Il était écrit sans autre explication que « Le Titanic a été construit par des professionnels, tandis
que l’arche de Noé a été construit par des amateurs »
Cette bonne formule s’est mise à tournicoter dans ma tête à des fins d’analyse ultérieure. Et c’est immergé dans un bon bain relaxant jusqu’à la ligne de flottaison (maxillaire inférieur) que je me suis senti en condition idéale pour l’étudier plus en profondeur.
Il est vrai que de nos jours, Noé construirait une flotte de ferries pour sauver d’une mauvaise passe, tous ces SUV rutilants en leasing, au lieu d’inviter gracieusement une galerie de couples du règne animal, sans encaisser un radis sur leurs titres de transport pour sa croisière inaugurale. Un règne qui de toute manière toucherait un jour à sa fin par le processus d’extinction en cours. Noé sauverait en priorité ce qui rapporterait des thunes, parce qu’il est conscient que le dernier couple d’ânes qui chiaient des pièces d’or et susceptible de se reproduire a été rayé des listes de la biodiversité depuis belle lurette.
Aujourd’hui en cas de déluge imminent, avec la spécialisation des corps de métiers, la sous-traitance mondialisée en flux tendu comme un string, le limage constant des objectifs de rentabilité, la multiplication des intermédiaires hiérarchiques, la pression grandissante sur les salaires des exécutants, les chantiers navalsNoé Sàrl + Co. Ltd n’auraient pas encore raboté la première planche du pont inférieur avant que l’arrivée du tsunami ne coule toute l’entreprise ainsi que son fameux projet de vaisseau amiral.
J’ai spéculé sur l’idée que ce qui aurait probablement pu sauver du naufrage l’imposant transatlantique aux seize compartiments étanches, ses malheureux passagers et membres d’équipage, aurait été l’éventualité d’un réchauffement climatique plus précoce. Malheureusement, à cette époque là, on ne maîtrisait pas encore assez bien les effets bénéfiques des gaz à effets de serre.
Et en passant j’ai repensé à ce fougueux jouvenceau sans le sou, épris de la ravissante promise à la haute société. Tous deux très enclins avant d’atteindre le bon port, à aller s’isoler en cabine pour griffonner des dessins académiques ou à faire de la buée derrière les vitres d’un tacot garé en fond de cale. A se fondre en interminables roucoulades dans une ambiance de tronçonnages de violons, les yeux brillants et les nez dans le vent contre le bastingage de proue du paquebot. Plutôt que de se laisser germer l’idée lumineuse qu’aurait été celle d’aller prêter assistance visuelle à la vigie de quart, un matelot myope et stressé. Pour que ce prestigieux navire puisse fendre les brumes nocturnes jusqu’au petit matin, machine avant et à vapeur toute. Et en même temps permettre aussi une vision à plus long terme d’une idylle naissante.
Bien sûr tout ceci n’est qu’un résumé de ce qui a pu traverser mon esprit tortueux à partir de la fameuse phrase précitée. Et c’est avant que certains de mes membres ne s’engourdissent dans une eau refroidissante, que j’ai saisi une bouée et ai sauté dans un canot de sauvetage pour rejoindre la terre plus ferme de ma salle de bains.
J’en suis arrivé à la conclusion qu’à la place des deux tourtereaux romantiques sur qui on n’a pas pu compter pour éviter la catastrophe, les tour operators de la White Star Line auraient eu fin nez d’embarquer comme figure de proue, une personnalité de la trempe de Catherine Tramell, armée de son pic à glace…