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Bâtiment par tribord !
C’est au XVème siècle que le français a emprunté “bâbord” et “tribord” au néerlandais qui disait “bakboord” pour désigner le côté gauche d’un bateau qui est maintenant bâbord en regardant de l’arrière vers l’avant et “stierboord” le côté droit pour indiquer le tribord.
Un moyen (parmi d’autres) pour se souvenir de ce qui de bâbord et de tribord correspond au côté droit ou au côté gauche :
La seconde lettre de chacun correspond à la seconde lettre de l’autre.
Exemples : tRibord = dRoite ; bAbord = gAuche.
Sur un navire naviguant de nuit, le feu de côté rouge indique le côté bâbord et donne une idée du sens de marche ainsi que la direction du navire. Tribord est indiqué par un feu de côté vert.
Sur la photographie ci-dessus, malgré quelques embruns et un peu de brume, avec un peu de concentration, en passant entre les gouttes, on peut apercevoir ce genre de feux, rouge et vert.
(sources diverses)
L’hibernation, mais qu’est ce que c’est quoi ?
L’hibernation est un état de glandouillage régulé et prolongé, à une période propice dans l’année où, de toute manière, zéro festival de rock vintage ni aucun barbecue n’est organisé par qui que ce soit !
C’est le moment idéal pour s’économiser la carcasse et ralentir la cadence des festins et des débauches à répétition. C’est également le moment idéal pour une raisonnable tentative de purification de l’esprit et du corps.
Durant plusieurs jours d’affilée (des semaines ou des mois , ceci peut varier selon l’espèce) cet état particulier permet aux êtres fatigués de conserver leur énergie durant les grosses froidures jusqu’au prochain réveil de la nature.
Durant l’hibernation, les sujets ralentissent leur stress jusqu’à des niveaux très au-dessous des standards minimaux habituellement requis par leur train de vie dans leur société.
Une fois les câillantes venues, les fréquences respiratoires et cardiaques s’abaissent graduellement. C’est en utilisant (tant qu’à faire plutôt à bon escient d’ailleurs), les stocks d’embonpoint amassés durant les mois d’activités frénétiques du cycle imposé par les saisons que les créatures survivent à cette période, souvent d’ailleurs injustement qualifiée de “mauvaise” saison !
Pour reprendre en douceur une existence normale suite à une hibernation, il est conseillé de ne pas se laisser réveiller d’une autre manière que par des chants d’oiseaux.
Humour noir dans une certaine obscurité
Le rebelle et le clochard
Lève donc la tête,
Et rejoins la fête
Elève le débat
Donnes y de l’éclat
Hausse le ton,
Coule tout ça dans l’béton
Abats tes cartes
Brandis des pancartes
Soulève des questions
Ne baisse pas pavillon
Hisse la grand voile,
Crois en ton étoile
Renverse la vapeur
Provoque la stupeur
Descends tout en flèche
Précipite-toi dans la brèche
Porte nos couleurs
Décharge-toi de tes douleurs
Soigne les détails de ta démarche
Et grimpe sur la plus haute marche
Moi je préfère le discret itinéraire du vagabond
Libre de se taire de discours nauséabonds
Je préfère rester pas trop loin, mais dans l’ombre de la troupe
En marge de cette société jusqu’à ma dernière soupe…
Lettre de (dé)motivation
Lettre de démotivation
Internet, le lundi 7 février 2011
Madame, Monsieur,
C’est avec un intérêt éclair pour votre société, que je me permets de vous envoyer cette offre spontanée.
Après plusieurs expériences réussies en tant que paresseux diplômé, je me destine plus que jamais à travailler dans les secteurs de la figuration bureaucratique ou de la nonchalance d’atelier.
Je sais parfaitement travailler avec très peu de méthode et glander de manière totalement autonome, ou à l’intérieur d’un team inefficace. Je suis ouvert, si cet effort s’avère vraiment être nécessaire, à suivre toute formation de perfectionnement pour me maintenir à niveau dans l’inaction et ne correspondre qu’en partie à votre attente.
Je souhaite mettre toutes mes incompétences techniques et humaines à votre disposition et m’investir un minimum dans votre structure. Très motivé avant tout par un salaire mirobolant, je serais heureux de vous rencontrer afin de vous exposer mon apathique inefficacité plus en détail.
D’un tempérament créatif, curieux et inventif, surtout pour échapper aux tâches qu’on pourrait me confier, je me montre pourtant de temps à autres prêt à relever de nouveaux défis purement théoriques. Mon sens de la communication devant la machine à café et ma béatitude naturelle seront de très bons atouts pour occuper un poste improductif avec un accès internet à haut débit dans votre organisation.
Je me tiens à votre entière disposition pour toute information complémentaire ou entretien à votre convenance et vous prie de croire, Madame, Monsieur à l’assurance de toute ma fainéantise.
Tout un plat (de résistance)
Une histoire vraie de la vraie vie réelle véritablement vécue par des gens qui existent !
L’autre jour, en terrasse, aux alentours de midi-tapantes
Nous fûmes témoins de la discrétion loin d’être évidente
De nos plus proches voisins de table eux aussi affamés !
Un couple de tourtereaux, bavards et passionnés !
Ayant probablement fraîchement fait connaissance
Lui fort entreprenant, une fois rassasiée sa panse
Semblait ne point disposer de la semaine pour conclure
Aussi, à l’instant de régler la raisonnable facture :
Il se voyait déjà selon des manifestations qui s’aiguisent
Consommant dans la minute avec fougue et gourmandise
Les charmes de la séduisante dame en guise de dessert
Avec moult délectations et une bien grosse cuillère
Mais Madame, qui ne l’entendait pas de pareille esgourde
Lui annonça qu’elle n’était point une si peu farouche gourde
Et qu’il ne croquerait sa vertu ni ne goûterait à l’amour
Avec empressement et largesse d’un simple plat du jour !!!
Coup de chaleur sur la banquise
L’autre soir, nous avons eu la visite de deux beaux pingouins tendance chelou.
Un apprenti pingouin accompagné d’un maître pingouin dont le rôle principal était surtout de rassurer le novice, par exemple, lorsqu’il s’étranglait un peu trop dans sa vilaine cravate trop serrée…
Ces deux oiseaux pas tout lisses représentaient fièrement un catalogue par correspondance, dans lequel ils proposaient un parachutage régulier sur site de lectures pour nos longues soirées d’hiver. (Vous savez, avec en principe une obligation d’acquérir un bouquin au moins tous les trois mois, pour au moins ne jamais oublier qu’on a un jour dans le passé, appris à lire…)
Bravant les éléments, la nuit polaire, le froid glacial, ils se sont gentiment déplacés jusqu’aux portes de notre igloo. Aucune idée, de l’endroit où ils avaient bien pu parquer leur brise-glace ou leur traineau dans le quartier.
Selon leurs dires, mon esquimaude adorée serait une de leurs adhérentes*, et ce, de si longue date que ça méritait largement une discussion à bâtons rompus, sans capuchons, ni moufles, au coin du feu !
Ces pingouins avaient une multitude de questions à poser à leur fidèle adhérente, probablement dans le but de la satisfaire de leurs belles impressions, durant tout le prochain siècle.
A un moment, au cours du bien éprouvant questionnaire, ils lui ont demandé ce qu’ils pouvaient améliorer dans leurs prestations de services.
A ceci elle a répondu avec une bien belle politesse, qu’ils devraient commencer par changer leur méthode largement trop insistante, envahissante et suspecte d’approche de leurs clients…
Malgré la clarté cristalline de sa réponse et la fraîcheur soudaine du climat, les deux manchots n’ont même pas fait mine de la moindre hésitation dans le sens d’un repli d’intelligence. Les cours intensifs de vente agressive et de psychologie du pigeon royal moyen qu’ils avaient suivis avec l’intérêt qui s’impose, ne faisait sans doute pas référence à ce genre de réaction un rien échauffée, d’une pourtant si fidèle adhérente.
Alors, comme s’ils avaient abusé du suçotage de glaçons aromatisés de perspectives de succès, ou passé toutes leurs dernières vacances dans le bac de congélation rapide de leur bahut, ils ont froidement continué leur blabla selon le schéma inculqué par les grands initiés…
A un moment donné, leur insistance à vouloir à tout prix intéressant vendre l’intégrale d’Alexandre Dumas à ma chérie visiblement fatiguée d’être prise pour une bille, dépassait de loin les règles de base de la bienséance en société.
Alors je me suis dressé de toute ma hauteur, tel l’ours bipolaire que je suis, projetant une ombre menaçante sur les murs de notre igloo, et leur ai indiqué la marche de l’empereur à suivre :
– Ramassez votre bazar et puis dehors ! Là, vous allez partir faire votre baratin sur une autre banquise !
L’apprenti pingouin est resté figé comme s’il avait soudain manqué d’un apport d’antigel.
Et le maître pingouin avec un aplomb hallucinant, semblait lui, encore vouloir argumenter que c’était bien l’adhérente (et non son pâle ourson ci-joint) qui devait décider de leur départ pour d’autres arnaques…
Je suis contre le massacre des bébés-phoques, mais au juste, qu’en est-il de l’éradication des pingouins crétins ?
Enfin, une fois leurs palmes jaunies plantées dans la neige d’une plaque de glace à la dérive sur l’océan, maître pingouin a ajouté dans un dernier élan historique « Vous ne devriez pas ainsi vous couper du monde… »
(Relisez cette toute dernière phrase et rajoutez simplement un effet d’écho nocturne qui s’éloigne, ça le fera, je pense)
Ah ben merde alors, une fois de plus, je me suis emporté : Le monde alors, c’était eux ?
*Adhérente = Cliente jugée captive qui ne souhaite pas fuir la société de consommation
Le bourdon du trottoir
A priori, rien de très poétique à écrire sur le thème délicat de la prostitution…
Quoique, faut voir, je suis prêt à tout pour quelques billets d’avance…
Je pourrais faire affaire de vos belles faveurs et de vos services
Faire facile fortune de votre fraiche chair et de leurs pires vices
Gérer leurs exigences et les petits soucis de mon personnel
Pleines de coke vous envoyer au charbon, sur simple appel !
Une fois au turbin dans tes oreilles tu m’entendras bourdonner
Tu sauras que quelque part dans l’ombre je veille à ta sécurité
S’il se trouve un seul prospect imprudent qui te fasse du mal
Je le retrouve et lui arrange le portrait à la façon vandale !
Lorsque vous longerez les trottoirs des rues de ce quartier
Que vous appâterez prêtes à tout pour revoir vos papiers
Ah mes belles captives que je protège de la boue et de la misère
Soyez dociles et soumises et faites la leur bien, leur petite affaire.
Il ne vous arrivera rien tant que vous serez sous ma protection
Au moins aussi longtemps que vous ne saurez plus dire non
Pensez avant toute chose futile à satisfaire notre aimable clientèle
Mais vous n’appartenez qu’à moi fallait t’il que je vous le rappelle ?
C’est tout ce que tu as pu encaisser aujourd’hui ma belle ?
Il va falloir cesser de musarder et de jouer à ta petite pucelle !
Sans quoi je vais devoir te vendre aux brutes des vilains quartiers
Ceux-là c’est à coups de poing qu’ils t’apprendront à bosser…
Mais voyez-vous, mon rêve serait d’être tenancier d’un lupanar luxueux
Car je suis avant tout à l’écoute du consommateur moi, Monsieur !
C’est que ce n’est pas agréable d’appliquer ces méthodes barbares
Et surtout à la fin de devoir ne leur laisser qu’un modeste pourboire…
Saison des amours
Smart faune perdue ! (Apocalypse soon)
L’autre jour incapable de résister à la tendance, je me suis encore rendu au centre commercial pour assouvir quelque modeste déviance consommatrice…
Et c’est soudain, que ma respiration s’est bloquée : Je me suis trouvé spectateur d’une situation qui m’a fait prendre conscience du danger auquel nous nous exposons dans notre quotidien, nous les humains dits modernes et vaccinés !
(Allons restez encore un peu, pour une fois risquez-vous au-delà de la limite des 140 caractères, vous allez vite comprendre…)
Maintenant que nous sommes au sommet de la chaîne élémentaire, que nous maîtrisons les propriétés fascinantes du silicium, que nous exploitons à foison les caractéristiques magiques du lithium , que la légèreté et la robustesse étonnantes de l’aluminium nous sont évidentes, que l’uranium continue de nous enrichir et parfois même lui le premier, que tout le planétarium peut nous suivre en temps réel et nous faire part de ce qu’il se passe dans toute la zone éclairée par notre solarium naturel ou par l’entremise du reflet d’une lune, même à moitié pleine, que la séduction matérialiste est devenu notre meilleur opium, que la technologie mise en émotion colorée par feu ce regretté génie à la pomme goûtée, oui toute cette technique tellement irrésistible : Eh bien tenez-vous bien, à moyen terme au mieux , elle nous perdra tous !
Pour preuve, regardez bien, n’importe quel mouton poltron qui suit le troupeau, n’importe quel pigeon affamé prêt à risquer ses plumes pour une simple miette de pain, n’importe quel organisme vivant primitif resté au stade des plus instinctifs, chaque entité vivante digne de ce nom, elle se méfie naturellement et à tout instant de la présence possible d’un prédateur prêt à le gober d’un seul trait pour combler une petite fringale…
Mais nous autres humains, on ne se méfie plus de rien…
Une simple inattention et voilà qu’un simple nuisible pas encore à jour, peut nous bouffer tout cru sans qu’on ne puisse opposer la moindre résistance…
[Note du rédacteur en chef] : A ma connaissance, il y a bien des résistances soudées à l’intérieur de ces appareils. Prière de vérifier et de corriger ce passage avant de publier cet article…
En retard sur son temps
Un coin de ciel bleu près de chez vous, en permanence
symphonie de mollécules de pigments azurés sur serpillère de jute brute, blanchie à la farine d’orchidée
Une oeuvre atmosphérique pour épater la galerie !
( conçu et réalisé à quatre mains dans un intervalle d’extase sexuelle, au coucher de l’astre du jour )
Cette oeuvre d’art n’est pas à vendre ! (les jours où il fait un temps de chien)