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La fin de la route 66

Une photo de panneau que j’avais oublié de publier. Je suis passé plusieurs fois à côté sans le remarquer. C’est le signal sur la jetée qui indique la fin de la mythique US Route 66 qui reliait Santa-Monica à Chicago entre 1926 et 1985.

Cette route est officiellement longue de 3 945 km, traverse trois fuseaux horaires et 8 États.

Le ravitaillement tardif

Quand tu passes une nuit à Hollywood dans une chambre d’hôtel située près des boulevards, il y toujours un moment ou passe une sirène hurlante, un motard ou un véhicule qui émet un vacarme assourdissant … Toute cette pollution sonore, ça peut te mettre le système nerveux à rude épreuve.

Mais ce matin en me réveillant dans ma chambre, soudain un surprenant silence … Plus un seul véhicule pétaradant, rien… Juste des voix et des rires de jeunes filles… Très intrigué par ce miracle, je me suis extrait de ma chambre pour m’enquérir des raisons de ce brusque changement d’environnement.

Un demi-marathon avait lieu sur le boulevard devant l’hôtel !

Et comble de l’ironie : il y  avait un ravitaillement en eau pour les coureurs, offert par des jeunes volontaires juste devant l’hôtel !!! Et je pouvais entendre le mot “water” environ toutes les cinq à dix secondes …

Toutes ces histoires de flotte là, j’avoue que ça commence un peu à me faire flipper !  😉

( Pour mieux comprendre, lire le billet de blog précédant )

Mon Trekking Hollywoodien

C’est en suivant ma fameuse théorie des “collisions successives” que j’ai tenté une nouvelle fois de me rendre en ville plutôt que de persister à flâner le long des plages. En venant cette fois depuis Santa-Monica  (point d’arrivée de la célèbre Route 66)  je n’ai cette fois pas souffert dans les bouchons et il m’a semblé être rapidement arrivé sur place et de plus, dans une partie qui m’a paru plus accueillante de la ville . J’ai d’abord visité les quartiers chics de Los Feliz et j’ai décidé de me rendre à l’observatoire Grifitth.

C’est encore en suivant ma fameuse théorie des “collisions successives” que je me suis relancé le défi de m’approcher plus près des grandes lettres blanches plantées sur le mont Lee, le Hollywood Sign qu’on peut bien voir depuis l’observatoire. J’ai fini par trouver la route tout seul, mon GPS refusant systématiquement de comprendre ce que je lui demandait. (Ça ne marche pas encore assez bien dans les deux sens ces appareils)

C’était bon signe, je voyais les neuf lettres grossir devant moi ! J’ai vite compris que le gros morceau du grossissement des lettres consistait à parquer la voiture et à continuer à pieds. Je n’étais de loin pas le seul randonneur, mais il s’est vite avéré que j’étais plus ou moins le seul sans sa bouteille d’eau à la main. Ce sont 1.9 miles simple course, ça grimpe sévère et il faut chaud. (Et en degrés Farenheit, pour un européen, ça semble toujours chaud) La petite voix dans ma tête que je n’écoute jamais ou presque, m’avait pourtant suggéré d’emporter la bouteille d’eau que j’avais dans la bagnole. A l’aller, c’est une sacrée ascension et plusieurs fois, j’ai pensé que j’allais probablement mourir de soif ! Qu’on allait un jour retrouver mes ossements derrière un épais bosquet d’épineux. Au bord du sentier, il y avait bien un point d’eau peu alléchant (voir photo) et presque à l’arrivée sur les hauteurs, des cactus peu ragoûtants (voir aussi photo) , mais déjà aguerri au mode survie, j’ai pu résister à la tentation.

En tant que bon Helvète, je m’attendais au sommet du trek à l’équivalent américain de nos chalets d’alpage ou de nos refuges pour alpinistes, mais rien de tel. Pas trace de débit de boisson ! Pas même le moindre tuyau d’arrosage arrimé à un vieux robinet rouillé ! Il y a bien une énorme citerne posée là-haut, mais j’imagine qu’elle sert plutôt à alimenter les piscines des stars de cinéma qui habitent en contrebas et non pour désaltérer l’assoiffé curieux . C’est donc la langue pendante que J’ai fait mes quelques photos des grandes lettres et pour produire la sueur nécessaire pour la descente, j’ai puisé dans mes réserves : dans ce qu’il restait de l’espresso du matin et dans le réservoir des larmes…

En arrivant à l’hôtel, j’ai piqué une tête dans la piscine et j’ai failli en boire tout le contenu comme par une sorte de réflexe de survie un peu tardif. Une fois de plus j’ai survécu à l’une de mes aventures risquées. Et demain, je risque certainement de ramper sur le boulevard à cause des courbatures !

 

Une occasion de ne pas passer au bêtisier

Lors de mon second jour de vacances en Suisse, rien ne s’est passé comme prévu !  Il semblerait que ce soit chose normale lorsqu’on prend des vacances improvisées.  La météo était absolument indécente pour un dernier jour d’octobre. Comme je m’étais récemment entre autre mis en tête d’aller passer quelques jours à Honolulu voire à la nouvelle Orléans, mais que je n’étais pas encore en possession du passeport bio me donnant droit à ne serait-ce que d’en rêver, je me suis retroussé les manches et ai passé commande du fameux sésame moderne sur internet. Par chance, j’obtins un rendez-vous le matin même, pour aller me faire scanner les empreintes et prélever de l’ADN à 30 km à vol de papillon de mon cocon. Arrivé tout excité à l’administration des saisies biométriques  avec une demi-heure d’avance, voilà que la dame de l’accueil m’annonce tout sourire que mon passeport actuel toujours valable est déjà de type biométrique ! Je me suis payé un air con intersidéral ! Heureusement que j’étais seul dans la file d’attente ! J’ai encore raté une occasion de ne pas passer au bêtisier.

Sur la route du retour, le radieux soleil m’a contraint d’improviser une étape au grand air au sommet du Moléson. Je m’étais promis d’un jour aller vérifier de mes yeux les affirmations de ce Justin Powers (de Gland) prétendant que du Moléson, on y voyait sa maison (Heuiii ! Niä mä  hei ga) ! Alors je confirme, de là-haut on y voit vraiment une chiée (multitude) de toutes petites maisons !

Aujourd’hui c’est mon troisième jour de vacances et c’est conscient d’être en règle au niveau douanier, que je peux décider à tout moment de me rendre dans presque n’importe quel coin du monde. Et ce troisième jour sera consacré à l’art moderne. Peut-être que je trouverai une ou deux pistes qui me permettront d’atteindre la béatitude que procurerait semble t’il la recherche de l’abstraction. Et si je ne trouve pas la moindre piste, je continuerai de penser qu’on se fout bien de ma gueule, et ce au moins jusqu’à la fin des vacances…

Je pense que je vais utiliser la technique du lancer de fléchettes sur la mappemonde tournante pour allonger ma liste de choix de destinations à venir. Si vous le souhaitez, vous pouvez également tenter d’influencer mon périple par SMS ou Whatsapp au +4179*161*12 d’ici à demain soir dernier délai. Je ne vous répondrai probablement pas, parce que je n’ai pas le temps vu que je suis en vacances.. Mais je vous remercie d’avance !

Parfois la vie peut-être un vrai calvaire n’est ce pas ?

 

PitStop chez Loop

 

Ce matin je me suis arrêté chez loop pour faire le plein d’essence de ma belle américaine …

C’était mon tout premier jour de vacances et la journée a bien commencé avec un temps magnifique. Cette fois, à la caisse à l’intérieur du shop je n’ai pas acheté le journal mais j’ai pris une Chupa-Chups arôme schtroumpf à la place, des fois que moi aussi ça me boosterait mieux que des fake-news…

Et puis j’ai repris la route et je suis allé faire un tour à aquatis ( wouaw quelle énorme claque ! ) et ensuite au  museum Charlie Chaplin ( ouaaah magnifique ! ) J’y ai fait quelques photos sympa et j’en publierai certainement une ou l’autre ici…

Sinon ouais ben comme vous le constatez, énorme échec de ma part dans mon projet de me mettre au moins un peu en mode offline pour les vacances. Je suis un lugubre et va falloir que j’assume aussi cet autre défaut ! Pffff parfois la vie est un vrai calvaire …

Faut arrêter de délirer là !

 

Ami terriens, amies terriennes !

Ça ne va probablement pas vous plaire, mais cette année j’ai décidé de casser le code :

Je vais rompre avec la tradition : Cette année il n’y aura pas de dessin pour Halloween sur Sunof.net ! Et ça vous rend triste je le sens !

De toute manière j’ai cessé de vouloir effrayer les enfants et n’ai plus vraiment envie de leur déconseiller de consommer trop des sucreries.

Non non, inutile d’insister ! Je ferme la boutique durant 3 semaines et je me déguise en papillon bleu.

Je vais m’offrir du bon temps, virevolter dans le champ des possibles. Je voyagerai sans plan de vol et sans savoir à l’avance où je pourrais me poser…

 

Compte à rebours

Me voilà solidement installé

Dans le fauteuil de ma petite fusée

Le compte à rebours a commencé

Je suis le pilote mais aussi le passager

 

Les propulseurs font tout trembler

Les cadrans m’indiquent de ne pas m’inquiéter

Je m’attends à me prendre un sacré pied

Lorsque cet engin aura enfin accéléré !

 

Ça y est, attendez, il me faut retenir ma respiration..

Ça vibre de partout et je dois contrôler les pressions

Il y a ici et là deux ou trois paramètres à régler

Je dois rester concentré, elle est encore loin l’arrivée !

 

 

 

Firmament V2.0

– Excusez-moi, je crois que je me suis perdu en chemin. Pour le paradis, quelle est la direction à prendre?

– Alors vous prenez la première à droite, poursuivez jusqu’à la galerie sous le grand dôme, puis prenez la première coursive à gauche. Ensuite c’est tout droit jusqu’au fond du couloir. Et là, prenez simplement l’ascenseur.

– Je vous remercie pour le renseignement. Et une fois entré dans l’ascenseur, c’est quel étage ?

– Alors, pas d’étage pour cette destination-là. Une fois entré dans la cabine, vous saisissez simplement votre code d’accès personnel sur le pavé numérique. Les portes se referment automatiquement et c’est parti !

– Mon code ? Je n’ai pas de code !!!

– Vous n’avez pas reçu votre code d’accès par SMS ?

– Alors… Attendez que je vérifie… Eh bien non, pas de SMS, pas de code…

– Se pourrait-il que vous ne vous soyez pas acquitté à temps de l’émolument officiel d’admission ?

– Quel émolument ?  Je tombe des nues, Je ne comprends pas de quoi vous parlez…

– Vous n’avez sans doute pas encore été informé que là-haut, ils ont tout modernisé, pour se mettre en conformité avec de nouvelles normes récemment entrées en vigueur. Le grand registre manuscrit de Saint-Pierre, c’est du passé. Ils sont passés à l’informatique de gestion et à l’e-banking. Pour couvrir les frais d’investissement de la nouvelle infrastructure, le dernier voyage est aujourd’hui un service payant. Il n’y a plus du tout de files d’attente à l’accueil. L’enregistrement est rapide et efficace. Vous trouvez votre badge pré-imprimé, votre costume de lumière sur mesure avec votre kit de bienvenue dans un casier à votre nom … Mais là aussi, il vous faudrait le code d’accès pour pouvoir en activer l’ouverture…

– Je n’en savais rien ! Et je ne me rappelle pas avoir reçu de droit d’entrée à payer pour  prendre cet ascenseur.

– Il est fort possible, que ce tout nouveau système présente encore quelques problèmes de fiabilité.

– Que puis-je faire alors, sans posséder ce fameux sésame, pour rejoindre le nirvana ?

– Alors vous prenez la deuxième à gauche, poursuivez tout droit sur environ cinquante mètres, puis prenez la troisième à droite et ensuite c’est tout droit jusqu’au fond du corridor. Et là, prenez simplement l’escalier de service. Une fois là-haut, appelez la hotline

 

Les Lumières Aveuglantes

Les Lumières Aveuglantes 

 

par SunOf.net


– Bienvenue à l’accueil cher Monsieur. Avant de procéder à votre enregistrement proprement dit, c’est moi qui suis chargée de m’occuper de vous. Détendez-vous, je m’occupe des statistiques d’admission et vais vous poser quelques questions très simples. Ce sera relativement rapide, ne craignez rien : Je dois simplement compléter au moyen de croix, certains champs prévus à cet effet dans le formulaire qui apparaît sur le terminal informatique que voici… La collecte de ces données est anonyme et ne vise que le seul but d’améliorer globalement la qualité de nos services. Etes-vous prêt ?

– Ouais. Bon…  allons-y !

– Question : De quelle manière venez-vous de passer de vie à trépas : Quelques exemples acceptés : maladie, accident, excès de substances, meurtre, autre motif ?

– Alors cochez accident ! Il était tard le soir. Il faisait déjà nuit. Après une longue journée de labeur, je conduisais sur la nationale en direction de mon domicile. Je rédigeais un petit texto/SMS à l’intention de ma compagne pour l’avertir de l’imminence de mon arrivée.  Un petit instant d’inattention je  l’avoue. Je me souviens seulement être entré en collision avec je ne sais quoi … Un autre véhicule peut-être. Je me rappelle qu’il s’en est suivi un profond silence, soudain déchiré par une lumière aveuglante …

– Oui, c’est le signal habituel, la célèbre lumière. Je peux sans doute mettre une croix dans décès par imprudence ?

– Non, parce que la lumière aveuglante, c’était les feux de route de l’ambulance qui arrivait sur les lieux. J’étais dans le coltard, mais au milieu des étoiles, j’ai clairement pu identifier des feux colorés clignotants. A ce moment-là J’étais encore en vie ! Mais c’est con, mon smartphone m’avait échappé des mains lors du choc. J’aurais aimé filmer l’arrivée des secours et mon transfert à l’hôpital. Ça semble incroyable comme ça, mais ça peut faire un véritable buzz en bas monde ce genre de vidéos vous savez !

– Alors vous avez survécu à l’accident ! Je pourrais mettre une croix dans décès suite à un malheureux enchaînement de circonstances ?

– Attendez : Dans l’ambulance j’ai demandé au médecin de bord s’il pouvait nous prendre en selfie avec son téléphone portable et de me l’envoyer par email. C’était seulement dans le but hypothétique  de l’utiliser comme photo de profil sur les réseaux sociaux durant mon séjour à l’hosto. Mais il m’a sèchement répondu qu’il fallait immédiatement que je cesse de bavarder dans mon masque à oxygène si je voulais conserver une infime chance de m’en sortir vivant. A ce moment-là, je me suis dit qu’un tel rabat-joie, j’allais éviter de lui transmettre une demande en ami une fois remis sur pieds. Je ne sais pas s’il m’a administré un calmant ou autre, mais je me suis senti partir dans les vapes sans obtenir la moindre photo souvenir.

– Et c’est à la suite de cette courte agonie délirante, qu’une seconde lumière aveuglante… ?

– Ben non, manque de bol sur ces routes pas très sûres, il a fallu qu’un type au volant de sa grosse berline, qui se disputait, le téléphone à l’oreille, avec un client mécontent, ne soit en mesure de voir arriver notre véhicule prioritaire. Il nous a percutés à un carrefour. J’avais dû reprendre connaissance juste avant le choc afin de pleinement pouvoir en profiter. Etourdis par ce choc, tout le monde semblait se déplacer au ralenti dans des nappes de fumées apocalyptiques. J’ai bien cru que la fameuse invasion des zombies venait juste de débuter ! C’était bien ma veine : Pour une fois que j’étais installé aux premières loges pour réaliser un super clip,  voilà que je me retrouve dépourvu de toute technologie et prisonnier d’une civière !

– Vous cherchez à  me faire croire alors que votre présence ici est due à un mort vivant qui vous aurait dévoré ?  

– Ah mais que nenni ! Parce qu’à ce moment précis, c’est une équipe de secouristes de choc, encadrée de militaires lourdement armés, qui ont fait irruption en glissant du ciel en rappel au bout de cordes : ils ont atomisé les monstres affamés dans un déluge de feu. L’escouade en question une fois le périmètre sécurisé, a escorté chaque victime du second crash en urgence dans un bloc de campagne médicalisé en territoire contrôlé et pacifié. Ils nous ont sortis d’un sacré merdier, je peux vous l’affirmer !

Ensuite dans le but de mesurer mes signes vitaux en prévision de l’arrivée de mon médecin de famille, ils m’ont isolé dans une pièce et m’ont branché sur une console informatisée. La bonne nouvelle c’est qu’il m’ont enfin détaché. Comme je parvenais encore à remuer quelques uns  de mes membres valides, dès qu’ils ont eu le dos tourné, j’ai pu me saisir de la manette de la console et grâce au fait qu’il y avait du réseau public avec un très bon signal WiFi, j’ai pu télécharger à la sauvette une application qui me donnait accès à toutes mes données. C’est en m’enquérant de l’état de mon score et en allant lire mes statistiques que j’ai découvert que je n’avais plus qu’une seule putain de vie en rab : Que cette vie-là était ma seule et toute dernière… Autant vous dire que c’est là que j’ai senti que pour moi ça commençait à sentir le « Game Over » à plein nez ! Tout cela, à cause d’une toute petite seconde d’inattention ! C’était rageant !

Ressasser mon erreur de débutant dans cette partie a fini par tellement me foutre les boules qu’à un moment,  de toutes les forces qui me restaient encore, j’ai balancé nerveusement la manette de contrôle en direction de la console et du moniteur. Et là, il y a eu comme un énorme éclair accompagné d’une pluie d’étincelles. Probablement ce que les électriciens appellent dans leur jargon : un court-circuit. Dans ma colère, j’avais oublié que mes fonctions vitales étaient encore physiquement câblées à cette foutue machine qui partait en flammes et forcément comme c’était mon jour de malchance, je me suis pris plusieurs gros coups de jus jusque dans les tripes.

– Mais c’est à ce moment-là qu’une fois de plus et comme par miracle, quelque chose a empêché notre signal lumineux de vous aveugler ?

– Ah mais non ! Le signal clairement aveuglant dont vous me parliez là, je l’ai vu et bien vu.

– Alors finalement, dois-je mettre la croix dans décès par électrocution ?

– Bon, allez vendu ! Si c’est juste pour des statistiques à la con, on ne va pas y passer la semaine ! Votre patron de toute manière ne prendra probablement pas la peine d’en lire les résultats. Mais dites-moi, entre-nous, sauriez-vous s’il existe une adresse en ligne, où je pourrais m’inscrire pour jouer une nouvelle partie et éventuellement une page ou je pourrais trouver un bon “tuto” avec des tuyaux sérieux qui pourraient me dévoiler des clés implacables pour ne pas claquer bêtement à la première difficulté ? Comprenez, c’est que je ne peux pas me pardonner de ne pas avoir été une lumière sur ce coup là et de devoir abandonner sur un aussi minable score  !

La plus belle des fleurs

Mon lieu de travail d’alors, était situé à grande distance de ma résidence principale.

Pressentant que la cadence du pendulaire entreprendrait de m’accabler avant que le renouvellement de mon abonnement mensuel aux transports ne soit à l’ordre du jour, j’ai pensé préférable à l’incessant va et vient, de me porter locataire d’une modeste résidence secondaire à distance plus raisonnable de mon employeur.

Partant du vieux principe maintes fois confirmé que de fuguer hors de sa zone de confort reste la meilleure chance de l’élargir, je me suis alloué un bon petit coup de jeune et me suis mis en quête d’un loyer modeste pour un espace meublé en colocation. Dès lors, en semaine je passerais quelques soirées et quelques nuits dans ma mansarde, loin de ma bien-aimée, avant de m’en retourner trépignant la rejoindre tout là-bas pour la chérir encore, le vendredi soir venu,

Et puis s’en suivit une période de vacances qui me fît déserter ma piaule auxiliaire durant plusieurs semaines.

Lorsque la fin de ma période de congé me signala l’heure du retour vers mon petit refuge sous les toits, j’en repris le chemin. Arrivé devant ma porte, je me suis un court instant mis à voyager dans mes pensées :

Allais-je retrouver chaque chose à sa place ? Quelqu’un était-il entré durant mon éloignement ?

Un peu comme si j’allais pénétrer dans une caverne secrète inviolée depuis mille ans, j’ai introduit ma clé dans la serrure et l’ai faite tournailler. La porte s’ouvrit…

C’est en franchissant le seuil, que mon visage a été effleuré par une infime caresse, par un fil horizontal invisible, juste avant qu’il ne se rompe, un fin fil qu’avait du tendre en guise de message de bienvenue, une araignée gardienne. J’en frissonne encore à chaque fois que j’y repense !

Ce fût une si délicieuse émotion que je souhaite la partager avec vous.

Lorsqu’une aussi délicate réponse à vos tourments vous est ainsi personnellement adressée à l’instant opportun par dame nature , c’est qu’elle vient de vous faire la plus belle des fleurs !

..

..

Allez, on s’accroche tous comme d’hab !

deuxmillseize_sunof.net

Cette fois-ci, c’est vrai, je vous l’avoue,

Pour marquer la nouvelle année,

J’ai failli ne rien poster du tout !!

Pour une fois, Je m’étais dit  :

Houste, les abus de couleurs,

Basta, les indécents contrastes !

Finito les phrases grandiloquentes…

Une résolution que je n’ai pas pu tenir…

Pour 2016, accrochez-vous !

Attention départ !

Vacances en rouge et ocre (spoiler alert)

Ce soir, je me suis allé seul au cinéma.

C’était un film très profond : il se devait donc d’être projeté en 3D.

Alors comme d’habitude, j’ai chaussé les lunettes qui additionnent une dimension à celles qui rectifient déjà ma perception des deux autres.

Comme mon blair peu discret me permet d’aligner une brochette de binocles, j’ai été pleinement en mesure de profiter du spectacle. Il faut dire que l’aventure sur le grand écran se déroulait sur la planète Mars : Une contrée que je n’ai pas encore eu la chance de visiter. Pourtant, la surface de cet astre semble offrir de grands espaces sauvages et présente un relief des plus vertigineux. Alors me suis-je dit, autant découvrir ces horizons inconnus en en prenant plein les mirettes, des fois qu’un de ces jours je tombe sur un last minute à un prix difficile à refuser.

Bien entendu comme dans tous les films catastrophes, le brave routard qui se trouvait parachuté sur cette planète lointaine, allait devoir affronter galère sur galère : Le comble étant que son agence de voyage, pourtant réputée, n’était pas même en mesure de lui assurer le billet de retour suite à sa réservation hors de prix. Et voilà que le globetrotteur coincé sur place et très peu assisté par les autochtones, doit se mettre personnellement en quête d’un stratagème des plus finauds dans le but de s’extraire de ce piège à touristes pour rejoindre les siens, restés au pays. Ensuite, il connait les fameux problèmes avec les fenêtres de tir comme cela est trop souvent le cas avec les vols charters, puis c’est l’atmosphère du lieu qui finit par lui pourrir la vie. C’est sans compter la bouffe locale, pas très variée et pas assez copieuse pour enthousiasmer un visiteur exigeant.

Toutes ces contrariétés, mises bout à bout : On était proche du film d’horreur !

Je ne vous dévoile pas comme le séjour de notre héros, a été gâché à vie.

A la fin je vous rassure, après moult pérégrinations et nombre de fâcheuses postures, le gars finit par retrouver sa petite banlieue terrestre et son job peinard.

Durant toute la durée du film j’ai compati, ai souffert avec lui, ai prié pour qu’il s’en sorte et aurais même été jusqu’à témoigner en sa faveur devant la cour, pour qu’il soit indemnisé.

Mais voilà comme d’habitude, on se contente de froidement balancer le générique de fin et chacun rentre dans sa galaxie ….

De retour sur terre, j’ai quitté mon siège et avec les autres spectateurs me suis dirigé vers la sortie du cinéma en contemplant les affiches collector qui ornaient les murs du lieu. Plus loin, j’ai opté pour un petit détour par les toilettes afin de vidanger le réservoir. C’est ensuite en me dirigeant vers le lavabo, en découvrant mon reflet dans le miroir que je me suis rendu compte que j’avais toujours mes épaisses lunettes 3D noires et ridicules sur le tarin et que sauf cet arrêt aux stands, je m’apprêtais probablement à parcourir l’entier du voyage de retour en trois dimensions…

Pour la petite histoire …

storyteller_sunof.net

Supplément bagages

Entre les mains du destin_sunof.net

Il n’a pas l’air très rassuré ce voyageur n’est ce pas ?

Pourtant une force invisible le pousse à avancer …